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La châtaigne prend des rides
mercredi, 20 octobre 2010 / Miss Bouffe

« Châtaigne cherche jeune castanéiculteur. » Tel est le cri de la bogue. En Ardèche, département qui apporte la moitié de la production française, la récolte fait encore vivre plus de 1 000 personnes. Installé sur des pentes herbeuses, inutilisables pour d’autres cultures, le verger fournit un complément de revenus, qui peut atteindre 60 %, à des agriculteurs ou des éleveurs. Le travail est manuel : nettoyage du verger, récolte, tri, éboguage, trempage. Les producteurs en tirent, en moyenne, 1,26 euro par kilo. Mais ils ne sont plus de première jeunesse : plus de la moitié d’entre eux ont franchi la cinquantaine. « Avec l’arrivée à la retraite des anciens, si des jeunes ne viennent pas s’installer, nous aurons perdu la moitié de la production dans dix ans », s’inquiète Sébastien Debellut, du Comité interprofessionnel de la « châtaigne d’Ardèche ». Sans compter que des châtaigneraies d’un nouveau genre, irriguées, mécanisées, utilisant des variétés hybrides plus résistantes et produisant des fruits plus gros, ont débarqué. Contre cette concurrence, la châtaigne d’Ardèche, plus petite mais au goût exceptionnel, a fait reconnaître son fruit par une AOC. Et surtout, ne l’appelez pas « marron », ça lui fait mal ! —

Production française 11 000 tonnes

Exportation 2 500 tonnes, surtout vers l’Allemagne

Importations 8 600 tonnes, d’Italie et du Portugal