https://www.terraeco.net/spip.php?article12704
Votre maison solaire coûtera bien plus cher
mercredi, 29 septembre 2010 / Julien Kostrèche

Vous comptiez sur un crédit d’impôt de 50% sur l’installation de panneaux photovoltaïques chez vous ? Trop tard : le gouvernement prévoit de le réduire de moitié dans son budget 2011 et la mesure s’applique immédiatement !

Le secret avait été éventé et le projet de loi de finance 2011 présenté ce mercredi matin en Conseil des ministres le confirme : le crédit d’impôt sur les panneaux photovoltaïques sera bien baissé de moitié. Ce crédit, qui couvrait 50% des dépenses d’installation, sera ramené à 25%. A partir de quand ? Et bien, dès à présent afin d’éviter une explosion des demandes d’équipement des particuliers d’ici la fin de l’année. Seuls ceux qui ont déjà versé un acompte ou accepté un devis pourront encore bénéficier de la remise de l’Etat.

Coup de pouce de l’Etat

Ressortons la fameuse calculette de Terra eco et reprenons l’exemple d’Anne et Patrick, notre famille type avec deux enfants. Ils rêvaient de faire de leur demeure un modèle écologique tout en profitant du coup de pouce de l’Etat qui cherchait à encourager le développement des énergies renouvelables.

Pour équiper leur maison de panneaux solaires, leur devis s’élevait à 15 825 euros. Un sacré investissement. Du coup, ils ont tergiversé. Dommage. A partir de ce mercredi donc, l’Etat ne leur reversera qu’un quart du montant des travaux, soit environ 4 000 euros, contre 8 000 euros s’ils s’y étaient pris plus tôt…

Vers une baisse du tarif de rachat pour l’électricité solaire ?

4 000 euros de perte sèche, voilà qui devrait les faire hésiter un peu plus à franchir le pas du photovoltaïque. D’autant qu’ils redoutent maintenant une baisse du tarif de rachat de l’électricité solaire, tarif que le ministre de l’Ecologie Jean-Louis Borloo a néanmoins promis de maintenir pour le résidentiel jusqu’en 2012.

Globalement, le projet de loi de finance prévoit une réduction du déficit public à 6% du PIB (contre 7,7% en 2010), la suppression de 31 638 postes dans la fonction publique (dont 1 283 au seul ministère de l’Ecologie) et une réduction des niches fiscales qui doit permettre à l’Etat de récupérer environ 10 milliards d’euros (4 auprès des ménages et 6 auprès des entreprises). Pour François Baroin, ministre du Budget, il s’agit qu’un « coup de rabot nécessaire et équilibré ».