Nicolas Sarkozy en personne l’avait évoqué au cours d’une visite dans une ferme des Alpes-de-Haute-Provence (avec dégustation de fromages et présentation du troupeau) : les attaques de loups ont assez duré, il est temps de sortir les fusils. Libération, qui avait livré un récit désopilant de la journée du président, s’interroge aujourd’hui : « A la suite de cet ordre présidentiel, les préfets ont-ils édicté sous la pression des arrêtés trop rapidement, négligeant de respecter les règlementations ? On peut le penser ».

Le juge des référés du tribunal administratif de Marseille a en effet suspendu mercredi 22 septembre les autorisations de « tir de prélèvement » (expression tout en finesse) des préfets des Alpes-de-Haute-Provence et des Hautes-Alpes. Malgré une centaine d’attaques recensées cette année, il a estimé dans le premier cas que la décision avait été prise « sans que des mesures de protection des troupeaux suffisantes » soit mises en place, - et dans le second « que les dommages imputés au loup (...) ne présentent "aucun caractère exceptionnel" ».