C’est à croire que les lois sur la propriété intellectuelle sont méconnues de Nike et de ses avocats. L’une des marques les plus contrefaites dans le monde n’a, en effet, jamais hésité à sortir l’artillerie juridique lourde contre des ateliers de confection, notamment en République tchèque d’où proviendrait un cinquième des saisies mondiales de vêtements Nike contrefaits (selon les statistiques de la société). Cette même société vient pourtant d’être reconnue coupable de violation de droits d’auteur en Chine, pour avoir utilisé dans une publicité un personnage de dessin animé chinois. La Cour de Pékin a condamné Nike à payer 26000 euros au dessinateur Zhu Zhiqiang qui, lui, avait demandé 180000 euros de dommages. Nike n’est décidément pas à l’aise avec la culture chinoise puisqu’elle a dû retirer des écrans une publicité jugée "blasphématoire" par les autorités du pays. Dans cette dernière, le basketteur américain Le Bron James battait à plate couture un mythique maître de kungfu.