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Vive la course à l’échalote
mercredi, 25 août 2010 / Miss Bouffe

Les premières échalotes se pâment sur les étals, tentant de faire oublier les litres de sueur qu’elles ont occasionnés. Pendant que nous bronzions sur les plages, les producteurs ont récolté les bulbes, à la main, pendant deux mois. A raison de 460 heures de travail pour un hectare d’échalotes, soit trois fois plus que pour un hectare d’oignons. Les producteurs français ont mis de côté une partie des bulbes pour les replanter l’hiver prochain. Mais ce rituel, gage de leur indépendance, est menacé par l’échalote de semis. En 2000, un semencier hollandais a créé et commercialisé une graine d’échalote. En l’utilisant, on peut mécaniser les cultures et augmenter les rendements, à condition de racheter, chaque année, lesdites graines. « Cette méthode double les coûts de production et rend les producteurs pieds et poings liés », s’insurge Pierre Gelebart, chef de produit chez Prince de Bretagne. Les défenseurs de l’échalote historique trouvent, en outre, à la nouvelle venue l’aspect et le goût d’un oignon bâtard. Pour protéger leur mode de culture et la qualité de leur produit, ils ont donc créé le logo « Echalote traditionnelle ». La bataille pour la bavette ne fait que commencer. —

Production échalotes traditionnelles 40 000 tonnes

Estimation échalotes de semis 10 000 tonnes

Consommation 350 g par an et par personne