La tornade médiatique qui secoue le pétrolier BP, responsable de la marée noire dans le golfe du Mexique, a fait une nouvel victime : Tony Hayward, directeur général du groupe est renvoyé.

Ca y est, c’est officiel. La tête de Tony Hayward, le directeur général du groupe BP, a roulé aux pieds des actionnaires. L’homme quittera bel et bien ses fonctions le 1er octobre prochain et laissera sa place à l’Américain Robert Dudley, aujourd’hui en charge des opérations de nettoyage dans le golfe du Mexique. C’est la première fois qu’un étranger prendra la tête du groupe britannique. Il aura la difficile mission de redorer le blason de la compagnie, la plus haïe aux Etats-Unis et d’effacer les gaffes de son prédécesseur. Celui-ci avait notamment assuré aux premiers jours de la marée noire qu’elle aurait un impact « minime » et s’était plaint de vouloir « retrouver sa vie d’avant ». Des remarques mal digérées par les habitants de Louisiane, aux activités menacées par la catastrophe. A l’heure de son limogeage, le ton de Hayward virait plutôt au mea culpa : « L’explosion dans le Golfe du Mexique est une terrible tragédie pour laquelle – puisque j’étais aux commandes de BP à ce moment-là – je me sentirai toujours profondément responsable. » Tony Hayward devrait devenir administrateur à TNK-BP, une « joint-venture » de BP en Russie. Et devrait empocher au passage un an de salaire en guise de préavis soit 1,045 millions de livres (1,25 millions d’ euros), a précisé BP dans un communiqué de BP.