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Bisbilles dans des Calanques : quand la politique s’en mêle (3/3)
vendredi, 30 juillet 2010
/ Julien Vinzent / Journaliste, collaborateur régulier pour Terra eco. |
Un parc national aux portes d’une métropole de plus d’un million d’habitants ? C’est le défi que s’est lancé Marseille pour protéger ses calanques. Mais les élus locaux devront lâcher du lest pour que le projet voie le jour.
Sur le papier, l’affaire est limpide : le parc national protégera les espèces rares, limitera la fréquentation, réduira nuisances sonores et visuelles. Mais sur le terrain, quand il faut définir des périmètres et trancher, ça se complique. Le cœur du parc, là où les contraintes seront les plus fortes, a déjà perdu deux calanques. La maire de Cassis, Danielle Million (UMP), s’est battue pour en sortir celle de Port-Miou. « Nous avons accepté la demande car cette calanque est très artificialisée et qu’elle pourrait servir de zone tampon entre le parc et l’espace urbain », justifie Lionel Royet-Perreault, chargé de la concertation à la communauté urbaine de Marseille.
Le dossier des calanques est beaucoup plus politique qu’il n’y paraît. Dernier achoppement en date : le site détenu par le conseil général des Bouches-du-Rhône, géré par le rival PS de Jean-Claude Gaudin aux dernières municipales. « C’est un site classé qui n’a pas brûlé depuis 300 ans et qui possède une biodiversité très riche. Mais le conseil général nous oppose le fait qu’il est déjà un excellent gestionnaire… », grince Lionel Royer-Perreault, également bras droit de Guy Teissier.
Les élus locaux craignent aussi un nouveau chef aux pouvoirs trop étendus, comme le prévoyait une première version de la charte. La deuxième mouture, présentée fin juin, a rectifié le tir. « Dans 90% des cas, c’est le conseil d’administration qui fixera les règlements. Ensuite sur les demandes de dérogation par exemple, c’est en effet le directeur qui décidera, en s’appuyant sur le cadre qu’on lui aura fixé », décrypte Lionel Royer-Perreault.
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