On s’en pincerait presque. Pour la première fois, le puits de Macondo semble avoir arrêté de cracher son bouillon de pétrole, coincé sous un nouvel entonnoir de 75 tonnes. Mais échaudé par la liste de ses échecs passés, BP se gardait bien jeudi soir de crier victoire trop tôt. 48 heures seront nécessaires pour tester la résistance du nouveau bouchon à la pression du pétrole dans l’hypothèse d’une obturation complète du puits. Un scénario envisageable si un ouragan venait à passer par là et que les navires de pompages étaient coincés à quai.

Si le test est passé avec succès, BP devrait rouvrir les vannes et compter à nouveau sur ses bateaux pompes. Une étape provisoire avant une solution pérenne : la dérivation de la fuite vers deux puits branché sur la conduite endommagée. Leur forage, en cours, devrait être achevé à la fin du mois.

Si la fuite s’arrête enfin, la marée noire - la pire de l’histoire des Etats-Unis - aura duré 85 jours, déversant entre 350 et 700 millions de litres de brut, polluant des kilomètres de côtes et tuant 3000 oiseaux.