Avant de quitter Bercy, Nicolas Sarkozy redouble d’imagination. Dernière trouvaille : réduire les cotisations sociales (on dit aussi "abaisser le coût du travail") et les remplacer par une augmentation de la TVA. Cette "TVA sociale" - à peu près aussi sociale que les plans du même nom - serait équilibrante, selon ses défenseurs. Car les charges sociales pénalisent les produits fabriqués en France, alors que cette TVA affecterait à égalité tous les produits. Encore faut-il préciser que la baisse des cotisations sociales a un effet plus que contesté sur la croissance. On sait aussi que la TVA est l’impôt le plus injuste, donc le moins social : tout le monde paie le même montant, smicard ou milliardaire. Enfin, de nombreux experts s’accordent à dire qu’une augmentation de la TVA est, à moyen terme, terriblement nuisible à la croissance et à l’emploi. Au final, on peut se demander si la “TVA sociale” relève vraiment du "bon sens" économique ou du “petit cadeau” aux entreprises.