https://www.terraeco.net/spip.php?article10979
L’abus de Coupe du Monde peut être dangereux pour la santé
mardi, 15 juin 2010 / Julien Vinzent /

Journaliste, collaborateur régulier pour Terra eco.

Vous redoutez d’être mené au cercueil par les pesticides, la malbouffe, la centrale nucléaire voisine ou la pollution de l’air ? Si vous êtes un peu hypocondriaque sur les bords, ce qu’il reste de votre ferveur pour les Bleus va en prendre un coup. « Une étude du British Medical Journal a montré que le risque d’être admis dans un hôpital anglais suite à un infarctus sévère du myocarde le 30 juin 1998 était 25% plus élevé que la moyenne », explique Miller McCune. Ce jour-là, les Anglais avait perdu aux pénaltys en 8e de finale de la coupe du Monde de football...

Statistiques confirmées, en pire, en 2002 comme en 2006. Conclusion : « si votre pays perd, gardez un défibrillateur sous la main ». Le New England Journal of Medicine concluait même sans rire que « des mesures urgentes sont nécessaires » avant la Coupe du Monde 2010, comme « administrer des doses plus fortes de médicaments beta-bloquants », note le site.

Exception faite de la France, où la liesse l’a emporté sur le stress lors face au Brésil en 1998. Et de l’Ecosse, où en 1990 les chercheurs ont observé une chute des internements d’urgence dans les hôpitaux psychiatriques pendant la compétition. « Football : s’il ne vous tue pas, il préservera votre santé mentale », s’amuse le journaliste.