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Fin de partie pour le Premier ministre japonais Hatoyama
mercredi, 2 juin 2010 / Hélène Duvigneau

On le présentait comme le chevalier vert du Japon. Las, le chef du gouvernement nippon Yukio Hatoyama tire déjà sa révérence.

Arrivé au pouvoir il y a moins d’un an, le 1er ministre Hatoyama, qui promettait d’investir « dans les gens plus que dans le béton », devait être le chevalier vert du Japon. Manque de chance, le voilà qui tire déjà sa révérence, le public ayant selon ses mots « graduellement refusé » de l’entendre, expression qu’illustre avec humour le blog Politicomix.

Symbole il y a neuf mois d’un renouveau politique après 50 ans de domination du Parti libéral démocrate, Yukio Hatoyama avait fait campagne sur le thème du changement, notamment dans le domaine social et environnemental. Fort de son leadership politique fraîchement conquis, il a accompli l’exploit de relever les ambitions climatiques du Japon à Copenhague, s’engageant à réduire de 25% les émissions de GES nippones d’ici à 2020 par rapport à 1990. Pour mémoire, son prédécesseur libéral visait les 8%. Cette nouvelle donne climatique devait s’accompagner d’un rééquilibrage énergétique au profit des énergies renouvelables. Elle impliquait aussi un changement de rapport à la puissante communauté d’affaires, réputée faire la pluie et le beau temps sur la Diète de Tokyo.

Mais l’exercice du pouvoir s’est révélé moins aisé que prévu et le 1er ministre connaît aujourd’hui un sort identique à celui de ses trois prédécesseurs. Outre un budget totalement déséquilibré, Hatoyama est tombé sur le scandale du financement de ses activités politiques ainsi que sur la débâcle du déménagement de la base américaine de Futenma sur l’île d’Okinawa. Dans l’immédiat, l’une des conséquences de ce départ précipité est le report aux calendes grecques du programme « vision industrielle », qui devait générer de nouveaux marchés pour les poids lourds industriels dans les domaines de l’énergie, de l’environnement, de la santé ou de la création culturelle. .

Le site Asia Times