Les Chinois les appellent les réfugiés des McDo (麦难民), mais ces derniers préfèrent visiblement les KFC pour leurs banquettes en cuir. Elaine Chow traduit pour The Shanghaiist un reportage du Southern Weekly retraçant l’histoire de ces vagabonds urbains. Arrivés de leur campagne pour tenter leur chance en ville, la plupart n’ont pas les moyens de se payer une chambre et finissent par squatter les fast-foods. Le phénomène s’est accéléré depuis que McDo a ouvert son premier magasin 24h/24 en septembre dernier. Mais quand ils se font déloger au petit matin par des employés mal réveillés, c’est parfois le drame. En mars, un squatteur a assassiné un vendeur McDo en plein Shanghai, attirant d’un coup l’attention des médias. Une autre population de mal logés fait également beaucoup parler d’elle en Chine. Surnommés les « fourmis », ce sont de jeunes diplômés venus de province étudier dans les grandes villes et qui, dans l’attente de trouver un emploi, dorment en banlieue dans des dortoirs miteux en sous-sol.