Victoire ! En le ratifiant, Moscou a donné vie au protocole de Kyoto. Ce geste diplomatique cache en fait beaucoup d’espoirs économiques comme le rappelle Libération (23 et 24 octobre). En effet, "la rusticité des usines russes permet de fortes réductions d’émissions de gaz à effet de serre à moindre coût". La Russie esrpère ainsi échanger des droits à polluer contre des investissements étrangers. A Arkhangelsk, dans le Grand nord du pays, un combinat de pâte à papier n’a pas attendu le geste de Poutine pour se moderniser. L’usine, qui rejetait 2,7 millions de tonnes d’équivalent CO2 en 1990, n’en relâche plus que 1,8 million de tonnes. Une fois encore, ce qui a motivé ses responsables n’est pas vraiment l’enjeu environnemental, explique l’envoyée spéciale de Libération, mais plutôt la découverte que l’écologie est un argument de vente à l’étranger. "Quand on est Russe, il faut encore prouver que l’on n’est pas un chameau ou que l’on ne mange pas sa soupe avec ses chaussures", conclut un ingénieur russe.

L’article de Libération