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Le «  flower power  » sème en Ile-de-France
dimanche, 30 mai 2010 / Karine Le Loët /

Rédactrice en chef à « Terra eco ».

Grâce à l’association « Laissons pousser », la guérilla du jardinage est relancée. Les fleurs sauvages ont droit de cité.

« Pour réintroduire du vert dans la ville, soit on agissait seules et on faisait du “guérilla gardening”, soit on optait pour quelque chose de plus organisé avec les collectivités pour partenaires. » Hélène Binet, l’une des deux fondatrices de l’association « Laissons pousser » (avec Emmanuelle Vibert, collaboratrice de Terra eco), a choisi de filer droit. Direction : les portes des officiels. C’est l’Agence pour la nature et la biodiversité en Ile-de-France (Natureparif) qui leur a offert son soutien. Dans son sillage, une quinzaine de communes et d’organismes ont rallié le mouvement. Objectif : distribuer 55 000 sachets de graines dans la région. Libre ensuite à chacun d’en faire ce qu’il désire. A Clamart, on fera biner les écoliers ; à Paris, les graines atterriront dans les jardins partagés ; dans le Val-de-Marne, ce sera au pied des HLM, etc. Dans les sachets, 17 espèces de fleurs et graminées sauvages ont été soigneusement sélectionnées : des couleurs différentes pour attirer une grande variété d’insectes et, essentiellement, des espèces locales. « Si les graines plantées à Paris sont balayées par le vent et envoyées dans un champ de la Marne, il n’y aura pas de problème. Si l’on avait mis des cosmos de Chine, il aurait pu y avoir un risque de pollution génétique », explique Hélène Binet. Les graines sont sauvages, pas les semeurs. —

- Le site de Laissons pousser