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Fluctuat : la culture coule à flots
jeudi, 28 octobre 2004 / Karen Bastien /

Rédactrice en chef du magazine et des éditions papier de "Terra eco"

Le ton tranchant et les angles décalés de Fluctuat.net sont un ravissement pour qui s’intéresse à la culture, sans forcément connaître par coeur la filmographie de David Lynch.

Replongeons avec Myosotis dans les paroles de When I will be famous de Bros (...When will I be famous ? You’ve read Karl Marx and you’ve taught yourself to dance. You’re the best by far !...). Bros ? Mais si, c’était, à la fin des années 80, l’un des premiers groupes de beaux mecs. "La voix de Jimmy Sommerville en moins politique, les roucoulades funky de Mickael Jackson, en moins black, et les synthés new wave de Genesis, en moins merdique, soit un cocktail détonnant d’électro-funk où se côtoyaient des influences de Klaus Nomi et des Pet Shop Boys", résume Myosotis. De ce flash-back un peu honteux sur nos années collège, on zappe à une face méconnue de David Lynch : son travail photographique exposé jusqu’au 17 novembre à la Galerie du port autonome à Paris. C’est ça Fluctuat.net. Une croisière sur un fleuve pas très tranquille, celui de l’offre culturelle du Paris de 2004. Webzine créé en 1998 par un groupe d’amis étudiants, journalistes, écrivains..., la publication possède une liberté de ton et de choix rédactionnel propre à son modèle économique fait de débrouille, de bénévolat et donc d’une obligation : celle de ne surtout pas faire comme les autres pour se faire remarquer. Ce guide "poil à gratter", comme il se définit lui-même, est ouvert à toutes les formes de publications participatives. Il a ainsi ouvert un blog collectif appelé "Aeiou" qui rassemble autour de quelques auteurs réguliers et des interventions ponctuelles pour "explorer les cultures en réseau et s’amuser des flux informationnels : information". Embarquement imminent.

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