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« Triple Tchernobyl politique » pour le nucléaire européen
mercredi, 12 mai 2010 / Julien Vinzent /

Journaliste, collaborateur régulier pour Terra eco.

Allemagne, Italie, Grande-Bretagne : ces trois pays incarnaient le renouveau promis de l’industrie nucléaire européenne. Mais dimanche dernier, la coalition d’Angela Merkel a perdu l’élection régionale de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, « ce qui enlève à la chancelière sa majorité à la chambre haute du Parlement et du même coup sa capacité à étendre la durée de vie des 17 réacteurs allemands », note le Financial Times.

« Exactement une semaine plus tôt, Claudio Scajola, le ministre italien de l’industrie, était contraint à démissionner face à des accusations de corruption qu’il nie », poursuit le quotidien économique. Le même Scajola qui avait été l’artisan de la relance du nucléaire de l’autre côté des Alpes. Et en Grande-Bretagne, le résultat des élections « pourrait compromettre [les] ambitions nucléaires » du pays, avec une alliance divisée sur la question.

Conclusion du Financial Times : « quelques semaines plus tôt, l’industrie était encore confiante sur le déclin du sentiment anti-nucléaire en Europe (...), c’était avant que l’Allemagne, l’Italie et la Grande-Bretagne soient frappées par leurs Tchernobyls politiques respectifs ». La preuve par EDF, qui a notamment « investi un paquet dans le secteur de l’électricité britannique » (50 milliards d’euros) pour profiter en temps voulu du gâteau énergétique...