Depuis quelques années, on entend tellement parler de la Chine pour sa puissance démographique, sa croissance économique à deux chiffres, la démesure de ses JO (à Pékin) ou de son Expo universelle (à Shanghai), qu’on en oublierait presque qu’en 2010, la régime chinois, c’est encore ça : un défenseur de l’environnement emprisonné trois années durant dans des conditions inhumaines.

Cet écologiste chinois se nomme Wu Lihong. En avril 2007 il a été arrêté par les autorités de son pays pour avoir dénoncé la pollution du lac Taihu, dans la province du Jiangsu. Torturé par les policiers qui l’ont fouetté avec « des bâtons souples » et brulé avec des cigarettes, jugé à « huis clos » et empêché de s’exprimer le jour de son procès, il a ensuite été placé en prison sous le régime de « la procédure de yanguan » (contrôle disciplinaire).

Pendant trois ans, Wu Lihong a subi des brimades quotidiennes, une violence verbale permanente, et physique à l’occasion lorsqu’elle était exercée par d’autres détenus à la demande des matons. Lire ou écrire lui étaient interdits, et les rares visites de sa famille - les seules autorisées - se trouvaient le plus souvent réduites à une ou deux minutes. Un témoignage édifiant à lire sur lemonde.fr..