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Biodiversité : vers le point de non-retour
mardi, 11 mai 2010 / Thibaut Schepman /

Non, nous n’avons pas à « sauver la planète ». Elle s’en sort très bien toute seule. C’est nous qui avons besoin d’elle pour nous en sortir.

« Les systèmes naturels qui supportent la vie, l’économie et les moyens de subsistance sur la planète sont menacés de dégradation rapide et d’effondrement, à moins que des mesures rapides, radicales et créatives soient prises pour la conservation et l’utilisation durable de la diversité de la vie sur Terre. » C’est la conclusion du troisième rapport de l’ONU sur les « Perspectives mondiales de la biodiversité ». Ce rapport devait dresser le bilan de l’engagement pris en 2002 par les Nations Unies de « réduire le taux de perte de biodiversité d’ici 2010 ».

Aucun objectif n’a été atteint. « La perte massive de biodiversité est de plus en plus probable (...) puisque plusieurs points de basculement sont près d’être franchis, conduisant les écosystèmes vers des états moins productifs desquels ils pourraient être difficile ou impossible de revenir. », s’inquiète l’ONU.

Le Secrétaire exécutif de la Convention sur la diversité biologique, Ahmed Djoghlaf, avance même que « le taux d’extinction d’espèces animales et végétales est désormais 1 000 fois plus élevé que le taux historique connu jusqu’à ce jour. » Le rapport souligne d’ailleurs que cette détérioration peut être évitée avec « une fraction de l’argent qui a été mobilisé spontanément par les gouvernements du monde en 2008-2009 pour éviter l’effondrement économique ». Pour rappel, les Nations Unies ont déclaré 2010 année mondiale de la biodiversité...

- Le rapport de l’ONU