Rodolfo produisait de la coca au Pérou. Il cultive à présent du cacao et gagne presque autant. Surtout, il vit en paix avec lui-même. Hendrik se faisait exploiter par les acheteurs blancs en Afrique du Sud. Grâce à la coopérative regroupant les petits producteurs noirs de la région qu’il a fondée, ils exportent désormais directement leur thé rouge et leurs revenus ont décuplé en 10 ans. Kanya a développé sa ferme en Thaïlande et diversifié considérablement ses revenus. Elle est même totalement auto-suffisante avec ses récoltes et les recettes de ses ventes de riz à l’export. Quant à ses fruits et légumes bio, ils se retrouvent sur le marché local.

Si la vie de ces trois petits producteurs agricoles a changé, c’est en partie grâce au commerce équitable, combiné a l’adoption de pratiques biologiques et agro-écologiques de production. Concrètement, c’est grâce à vos achats citoyens, votre engagement. Trois bonnes raisons de continuer à acheter équitable. Ou au moins de ne pas oublier l’importance de changer nos modes de consommation ici pour améliorer le quotidien des petits producteurs là-bas.

Trois preuves vivantes que notre consommation ici influence directement la vie des hommes et le respect de l’environnement. Trois bonnes nouvelles dans un monde souvent désabusé voire résigné.

Nous vivons actuellement un moment charnière du commerce équitable. Son développement peut amener une certaine banalisation, voire un désintérêt. Il est d’autant plus important de rappeler son utilité, pour continuer à le renforcer. L’oublier, ce serait se renier et abandonner Rodolfo, Hendrik et Kanya, risquer de les voir retomber dans l’exploitation de leur travail par ceux qui dominent le monde, ceux qui l’exploitent et détruisent l’environnement sans se poser de questions. Ce serait les laisser gagner à nouveau.

Aujourd’hui, il est plus que jamais urgent de parler de ces réussites pour que le commerce équitable continue de changer la vie de ces petits producteurs et de bien d’autres encore. Il s’agit d’un combat de tous les jours. Il faut toujours garder l’espoir que l’on peut changer le monde, même si nous ne sommes que très peu à soutenir ces petits producteurs, pour le moment. Les révolutions ont toujours démarré autour d’un tout petit groupe de personnes engagées. Il n’en a même jamais été autrement.

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