L’exploitation des sables bitumineux est loin d’être enterrée. Dans leur nouveau rapport, Les Amis de la Terre pointent du doigt le Canada – plus grand producteur de pétrole issu de cette technique – mais aussi la RDC, le Venezuela, Madagascar, la Russie, la Jordanie et l’Egypte... C’est là que les nouveaux chantiers d’exploitation devraient voir le jour. Des projets d’ores et déjà dans les tuyaux des pétroliers européens BP, Total, Shell ou Eni, assure l’ONG. 

Certes l’Europe prévoit de mettre en place une Directive sur la qualité des carburants afin d’obliger les producteurs de pétrole à réduire leurs émissions de 6% d’ici 2020 mais le pétrole issu des sables bitumeux y sera traité comme un pétrole classique. Pourtant, son extraction a des conséquences dramatiques sur le climat, les communautés locales et la biodiversité, rappelle l’ONG « Les dégâts environnementaux causés par l’exploitation des sables bitumeux se situent peut-être hors de nos frontières, mais la responsabilité incombe au moins autant aux pays importateurs et consommateurs », souligne Aloys Ligault, chargé de campagne sur la Responsabilité des entreprises aux Amis de la Terre, dans un communiqué.