Permaculture, autonomie énergétique, sensibilisation du public… Le futur lieu porté par l’institut Inspire se veut global. Et a vocation à essaimer partout en France !
Belle perspective, mais que signifie l’info par Van Eeckhout, ci-dessous, alors ?
" Les défenseurs de l’Agrocité à Colombes (Hauts-de-Seine) sont en colère !
Ils sont sommés par la justice de quitter les lieux alors que cette ferme urbaine est installée depuis cinq ans sur une ancienne friche. La nouvelle municipalité (Les Républicains) veut en faire un parking provisoire le temps des travaux de rénovation d’un ensemble d’immeubles mitoyens.
Occupant une surface de 3 000 m2, l’Agrocité c’est déjà un bâtiment en bois en partie recyclé, modulaire, monté sur pilotis, alimenté par des panneaux solaires et un chauffage au compost. Ce lieu sert à la fois de séchoir à grains, de cuisine collective, de boutique proposant à la vente les fruits et légumes produits sur la place, d’espace de distribution d’une Association pour le maintien d’une agriculture paysanne (AMAP) du coin, de salle d’atelier, d’exposition, de débats. Et au-delà de cet espace d’accueil, on découvre une aire de maraîchage, une quarantaine de parcelles de jardins partagés, un poulailler, des ruches, une serre, ainsi qu’une zone de compost (dont quelques bacs de lombriculture) qui sert de terrain d’application à une école de formation au compostage. L’Agrocité s’inscrit dans un projet d’écologie urbaine participative baptisé R-Urban – pour résilience urbaine – qui compte également, à quelques centaines de mètres, un endroit, baptisé Recylab, dédié à la fabrication d’objet divers, artisanaux, faits à la main, à partir de matériaux de récupération, là encore dans une démarche collaborative entre professionnels et amateurs, experts et débutants.
Quelque 400 personnes fréquentent aujourd’hui régulièrement les lieux. Ils viennent jardiner, faire du compost, partager un repas, recycler, échanger un savoir-faire ou tout simplement acheter des légumes frais bios. « Nous créons des opportunités pour que les gens puissent évoluer dans leurs modes de vie en douceur », explique Constantin Petcou, de l’Atelier d’architecture autogérée, qui a lancé le projet. Et celui-ci de préciser : « Toutes les activités proposées sont développées et animées par les riverains et usagers eux-mêmes, selon leurs envies, leurs savoir-faire. »
Le 30 décembre 2015, le tribunal administratif a donné raison à la ville de Colombes et demandé à l’Agrocité de disparaître d’ici à mars 2016. La municipalité assume et campe sur son choix. « La convention qui liait le projet à cette parcelle est terminée et nous avons décidé de ne pas la renouveler, explique Jérôme Besnard, chef de cabinet de la maire (LR) Nicole Goueta. Nous voulons sans tarder engager le projet de renouvellement urbain (ANRU) sur lequel beaucoup de retard a été pris. Or celui-ci oblige à fermer un parking souterrain et donc trouver un lieu pour le remplacer. »
A financer : La Marcotte, ferme urbaine et citoyenne