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Législation : la France marche sur des œufs

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Aide médicale à la procréation ou gestation pour autrui, notre législation reste complexe, floue et frileuse. Explications.

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  • Cet article est superficiel et injurieux dans les poncifs et tournures de phrases utilisés. Connaissez-vous vraiment cette question madame Noualhat ? Avez-vous réfléchi à ce que signifie "être parent de" et "être enfant de" avant d’écrire un article sensationnaliste où la petite tournure de phrase tient lieu d’argument ? Avez-vous pris le temps d’entendre vraiment des personnes qui y ont réfléchi ? Avez-vous exploré la question du don de gamètes, par exemple ? Je me permets d’en douter sinon vous n’utiliseriez pas des expressions comme "faire un enfant pipette" ou "celles qui refilent leurs oeufs". C’est bien connu, les donneuses d’ovocytes sont des personnages veules qui "refilent leurs oeufs". Utiliseriez-vous le terme "enfant pénis" pour un enfant né naturellement ? Voire "enfant-viagra" si le géniteur avait du en utiliser pour concevoir ? Et pourquoi pas « enfant-trahison » lorsqu’il naît hors du couple établi ?

    Un enfant est un enfant tout court, quel que soit son mode de conception, qu’il soit issu d’une fiv, d’un don de gamètes, d’une conception naturelle au sein d’un couple stable qui en a fait le projet, ou d’une aventure de passage, quoi qu’on pense du mode ou du contexte de la conception. La plus grande chosification de l’enfant que vous vous piquez de souligner pourrait être celle contenue dans vos représentations et dans vos mots.

    Une majorité de donneuses en Europe, même s’il y a des dérives et des abus qu’il faut absolument mieux s’employer à éviter -ce que les pouvoirs publics français ne font pas en se contentant de faire l’autruche comme vous le dites bien-, donnent leurs gamètes aussi pour des raisons liés à la problématique du don, à la possibilité d’aider d’autres êtres humains à donner la vie. Elles ne souhaitent pas "refile® leurs oeufs" comme on fourguerait ses vieilles paires de pompes, y compris à l’étranger. Par ailleurs, ce que vous appelez "rémunération" n’en est justement pas une en Espagne, notamment, pays que vous citez : il s’agit juridiquement d’une indemnisation qui vise à pallier la pénibilité et les empêchements (de travail notamment) de la stimulation ovarienne et de la ponction souvent faite sous anesthésie générale après des semaines de piqûres quotidiennes. Tout cela aboutit à une fatigue intense dont les femmes mettent parfois des semaines à se remettre.

    Autre expression méprisante et creuse, au hasard : "Autre option : sauter dans un train pour se faire inséminer en Belgique ou en Espagne" Vous vous imaginez donc que la plupart des gens qui s’engagent dans des démarches douloureuses pour donner la vie le vivent ainsi ? Pouf, pouf, après avoir fini leur courses le vendredi soir après le boulot, ils se disent "tiens si je sautais dans un train pendant les vacances pour aller me faire inséminer en Belgique ?"... Donner la vie quand on est infertile, si on y parvient, nécessite généralement des années de combat, de souffrance, de réflexion et d’introspection, dont la plupart des gens n’ont fort heureusement pas idée. De très nombreux couples n’y résistent d’ailleurs pas. Rien ne permet d’en parler comme d’une démarche désinvolte, presque d’un caprice.

    Ce que, dans d’autres articles de ce "dossier", vous appelez le "droit à l’enfant" vous choque-t’il autant quand il s’agit, pour toute personne qui peut concevoir naturellement, de faire un enfant, comme cinq, qu’elle soit capable ou non de l’aimer, de l’éduquer, voire même de le respecter dans son intégrité physique et psychologique ? Pourquoi ce droit est-il questionné pour les personnes infertiles –pour lesquels il s’agirait d’une lubie égoïste- alors qu’il ne l’est évidemment et heureusement pas pour les fertiles qui n’ont pas forcément d’aptitudes à rendre un enfant heureux et qui, parfois, mettent au monde des enfants dont ils ne veulent pas forcément. Simplement parce que la nature en a décidé ainsi ? La nature ferait-elle vraiment tout bien ? Serait-elle une Force Morale supérieure ?

    Le choix des mots -et tout ce qu’il révèle des représentations sous-jacentes- est navrant pour les enfants nés de l’amp, du don, leurs familles et le débat de société en général.
    Karine G.

    5.06 à 18h55 - Répondre - Alerter
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