Ride the Flavour, tour du monde imminent !

Bonjour !

Vos remarques sont justes, mais vraiment pertinentes uniquement si l’on compare VAE à un vélo classique. Si l’on avait voulu personnellement réduire notre impact environnemental, pas de doute, nous aurions pris un vélo classique. Mais sur le plan de l’éco-mobilité/développement durable, l’enjeu de notre aventure ne se résume pas à nous, pédalant autour du monde : nous voulons promouvoir le VAE en tant qu’alternative à la voiture, en particulier pour les trajets urbains. Si l’on prenait le vélo électrique au lieu de la voiture pour aller au boulot ou faire les courses (dans ce cas, ne pas oublier d’installer des sacoches !), on réduirait de beaucoup son impact environnemental. C’est envisageable car l’assistance balaye la plupart des réticences que l’on peut avoir à prendre un vélo classique : côtes, vent, sueur, etc. C’est pourquoi nous pensons que si l’on devait comparer le VAE à un autre mode de transport, ce serait à la voiture.

Pour ce qui est du prix, un VAE n’est pas donné : même s’ils tendent à diminuer (on peut maintenant trouver un bon VAE pour 700 euros), les prix sont encore assez élevés. Mais encore une fois, si on l’utilise à la place d’une voiture (en ville, le VAE est même plus adapté : les embouteillages n’existent plus, les problèmes de parking non plus... on se sent bien plus libre !), l’investissement est vite rentabilisé ! Aussi, de plus en plus de collectivités accordent des subventions à l’achat de VAE.

Vous demandiez quelle était la durée de vie de nos VAE : la réponse viendra à la fin de notre tour du monde, au cours duquel nous les mettrons sans doute à rude épreuve ! Nous pouvons déjà vous dire que les batteries Lithium Polymer que nous utilisons ont une durée de vie de 1500 cycles charge-décharge. Cela représente 150 000 km avec assistance (1 charge = 100 km environ).

D’un point de vue personnel, notre voyage ne sera effectivement pas à zéro émission (bien que nous ayons essayé de les limiter, cf. cet article), mais nous espérons que le message véhiculé sera entendu et compensera notre impact.

En tout cas, merci de votre enthousiasme et de votre commentaire très constructif !

Damien et Léo, pour Ride the Flavour

Bonjour Charles,

Nos vélos électriques ont une autonomie de 100 km environ. Dans la majorité des pays où nous irons, ce sera largement suffisant pour rallier chaque jour un nouveau point d’accès à l’électricité, même en zone rurale. Il est vrai que ce sera plus compliqué dans certaines régions (les hauteurs de la Bolivie et du Pérou, la jungle laotienne, etc.), mais un vélo électrique sans assistance reste un vélo : il est certes plus lourd qu’un vélo classique, mais ce ne sont sûrement pas ses 10kg supplémentaires qui nous dissuaderont de quitter les sentiers battus ! Ce sont même ces régions rurales, naturelles et préservées qui nous intéressent le plus.

Quant au bilan carbone de nos trajets en avion (le Lima-Panama de la carte ci-dessus à décompter, car nous le ferons en bateau), nous avons utilisé 3 calculateurs différents qui nous donnent des résultats allant de 1,35 à 3,2 tonnes équivalent Carbone (de 5 à 12 tonnes équivalent CO2). Si l’on se fie à l’outil Bilan Carbone® de l’ADEME (http://www.bilancarbonepersonnel.org), nos trajets aériens émettront 1,8 tonnes équivalent Carbone. Toujours selon l’ADEME, les émissions brutes d’un Français atteignent 2,8 tonnes équivalent Carbone en moyenne : même en comptabilisant nos émissions quotidiennes, nous resterons en deçà de cette valeur.

C’est effectivement toujours trop (l’ADEME explique qu’il faudrait réduire nos émissions individuelle à 700kg équivalent Carbone), mais nous avons fait tout notre possible pour les limiter (cf. cet article). Nos émissions restent certes dans la moyenne nationale, mais espérons que notre aventure encouragera l’utilisation du vélo électrique : c’est à ce niveau-là que réside notre engagement pour des « pratiques solidaires et durables ».

Damien et Léo, pour Ride the Flavour