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Opinion

« Donner un prix à la nature, c’est dire que les forêts ont plus de valeur mortes que vivantes »

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Après la bulle informatique de 2001 et la bulle immobilière de 2008, les marchés visent une nouvelle « valeur refuge » : les ressources naturelles, s’inquiète l’écrivaine Alice Médigue.

9 commentaires
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  • Il faudrait relire dominique meda ou patrick viveret. C’est la definition actuelle du PIB qui est mauvaise car elle ne prend pas en compte la valeur ue capital naturel. Chercher a quantifier la capital naturel et son utilisation est forcement une bonne chose ; reste a se mettre d’accord sur les modalités.

    25.11 à 18h25 - Répondre - Alerter
  • je pense qu’au contraire donner un prix aux services environnementaux est le meilleurs moyens de faire "payer" les pollueurs et de faire en sorte que le mécanisme de marché fasse son œuvre ( s’il n’ya pas d’effet d’aubaines) alors les prix monteront et il coutera plus cher d’être pollueurs que d’être vertueux- ce qui en retour développera le recyclage...
    Prenez par exemple ce qui a été mis en place dans les années 90 aux USA, avec le programme des pluies acides ( acide sulfurique)- les résultats http://en.wikipedia.org/wiki/Acid_R... ont prouvé que si le système est bien "ficelé" les dérives que vous avez décrit n’apparaitrais pas. Dans le cas du système d’échanges de quotas européens, il est clair que la barre a été placée trop bas, ce qui fait qu’en retour le marché est sur alloué, ce qui fait que les prix sont anormalement bas.
    La tragédie des bien commun, c’est tant que que les gens qui les utilisent ne seront pas sanctionné pour leur abus, ils continueront leur comportement dévastateur ; la sanction financière étant celle qui marche le mieux en ce bas monde...

    26.11 à 10h38 - Répondre - Alerter
  • Vous voulez spéculer et labelliser sur tout : résultat tout continue à aller de mal en pis !
    Coluche disait : il suffit de ne plus en acheter pour qu’ils n’en vendent plus !
    Et moi, je rajoute qu’il suffit de saisir les comptes des lobbyisites pour stopper rapidement les dégâts mondiaux, en humain et en environnemental !

    26.11 à 11h03 - Répondre - Alerter
  • Aucun système n’est parfait et il y aura forcément des contournements... mais quel système est le moins pire ?

    26.11 à 11h46 - Répondre - Alerter
  • ...et allez, encore une nouvelle "activité" recente de trading , PSE comme Pour S’ Enpifrer ou Pour Spéculer Encore.

    26.11 à 12h39 - Répondre - Alerter
  • L’article n’est pas simple à comprendre. D’un côté il indique que le prix donné à la nature augmentera sa destruction, pour accroître la rareté. De l’autre il donne comme expl souhaitant démontrer cette tendance le cas des crédit carbone (du système européen) qui a abouti à une trop grande abondance de crédit provoquant un prix trop bas pour être efficace en matière de réduction d’émission. La question que l’on peut se poser : est ce que ne pas donner de prix à la nature améliore les choses ? Est qu’une réglementation de la compensation biodiversité a du sens ? Ce que l’on peut constater c’est que jusqu’à présent l’absence de prix donné à la nature n’a pas été très efficace pour la préserver. Une autre question : est ce qu’il est préférable de parler d’externalité négative (et positive) en économie ou mieux vaut il taire ce qui n’a pas "naturellement" (mais chez l’homme tout n’est il pas convention ?) de prix pour celui qui le consomme. Cela rappelle le débat sur la gratuité de l’eau et le lobby "antiprivatisation" de l’eau. Ce lobby plus ou moins tiersmondiste semble bien pourtant faire le jeu des gros consommateurs/pollueurs d’eau comme le secteur minier, sans vraiment réussir à défendre ceux qu’ils pensent défendre : les pauvres qui n’ont accès au mieux qu’à une eau polluée, en particulier par ces secteurs industriels qui profitent de la gratuité de l’eau. Il serait sans doute plus intéressant d’avoir un regard plus équilibré sur la question du prix de la nature. Ce serait tout à l’honneur de TERRAECO.

    26.11 à 18h37 - Répondre - Alerter
  • Quand le dernier arbre aura été abattu
    Quand la dernière rivière aura été empoisonnée
    Quand le dernier poisson aura été péché
    Alors on saura que l’argent ne se mange pas.
    (GERONIMO)

    L’économie nous conduit de crise en crise et on en redemande en essayant de convertir en argent tout et n’importe quoi, jusqu’à la nausée...

    26.11 à 22h20 - Répondre - Alerter
  • Pour répondre à Harristark : Je pense que la contrainte économique ne suffit pas, comme en témoigne les contournements par de multiples entreprises pollueuses qui préfèrent payer des amendes et des taxes, plutôt que de changer de mode de production - ou se reconvertir vers une autre activité quand la production en elle-même est destructrice - pour cesser de mettre à mal l’environnement. Et quand les entreprises acceptent d’assumer les coûts de leurs destructions, c’est uniquement parce qu’elles s’ouvrent dans le même temps une nouvelle source de profits (par la valeur que vont prendre les ressources naturelles qu’elles "protègent" sur le marché émergeant de la biodiversité), qui est aussi source de privatisation des Communs. Le seul mécanisme de marché livré à lui-même, avec sa logique de rareté lucrative, ne peut pas ne pas rechercher des effets d’aubaine, c’est foncièrement dans "ses gènes", comme le montre déjà après quelques années le marché carbone. Et surtout : Au nom de quoi faudrait-il toujours passer par la "case chantage" des pompiers pyromanes ? Nous sommes en démocratie, il existe des règles non négociables pour la faire tenir, comme la liberté d’expression ou de conscience. Je ne vois pas pourquoi dans le domaine économique les pouvoirs publics ne pourraient pas non plus fixer de telles règles au nom du principe de préservation des biens communs. Pourquoi ne pourraient-ils pas définir des sphères où la logique du marché ne pourrait pas s’appliquer ? Certains penseurs de la Décroissance ont déjà beaucoup défriché ce champ de réflexions, notamment en traitant la question des valeurs d’usage et des besoins de base qui pour l’instant ne sont absolument pas pris en compte dans le prix attribué aux biens - l’exemple classique du litre d’eau qu’on paie le même prix pour boire ou pour laver sa voiture.

    Pour répondre à Guillaume : Tout à fait d’accord avec cette dissonance de logique que vous relevez ; je suis fondamentalement pour une sphère non marchande (sous-entendu "non soumise à la loi du marché") des ressources naturelles, mais pour qu’elle soit régie par la loi des valeurs d’usage, qui demanderaient aux sociétés de réapprendre à se fixer des priorités et des règles collectives, ce qu’elles sont devenues incapables de faire avec l’habitude vieille de plus de deux siècles de s’en remettre "à la main invisible du marché" - au passage, la théorie de la "tragédie des communs" de Garret Hardin qu’évoque Harristark, sur laquelle s’appuient souvent les partisans de la loi du marché contre l’idée de "gestion communautaire" des ressources, ne prend pas en compte les exemples de sociétés qui ont eu la sagesse de se fixer des règles collectives d’exploitation mesurée des ressources naturelles de leur milieu. En parlant du prix du carbone trop bas, je ne justifie aucunement le mécanisme, je veux juste montrer que quand bien même l’incitation financière aurait quelques effets, elle est tellement appliquée au rabais (savez-vous que les Etats distribuent gratuitement les "quotas d’émission carbone" aux entreprises pollueuses ?!) qu’ils en sont annulés.

    La dérive que vous évoquez sur les industriels de l’eau (le documentaire "Nestlé et le business de l’eau" est éloquent à ce sujet) est tout à fait réelle, ces industriels ne devraient être rémunérés que pour le travail technique qu’il apporte pour extraire l’eau, et non faire payer l’eau trouvée dans les nappes ; ni, à aucun moment, ils ne devraient pouvoir s’arroger la propriété sur ces nappes qui restent le bien commun, pas seulement des humains vivant autour mais des animaux et des écosystèmes qui en dépendent. C’est là qu’interviennent immanquablement des conflits d’usages : par exemple entre l’usage que veut en faire Nestlé (vendre -et exporter- de nombreuses bouteilles d’eau dans les supermarchés) et l’usage que voudraient en faire les habitants locaux (pouvoir disposer d’eau courante de qualité -l’eau des nappes étant particulièrement pures quand elle n’est pas polluée bien sûr-). Au Pakistan par exemple, Nesté a tant fait baisser le niveau des nappes phréatiques qu’au fond des puits des villages les habitants ne trouvent plus qu’une eau de surface stagnante qui les rend malades (dysenterie, choléra...) et les autres êtres vivants du coin calment leur soif en attendant la pluie (comme les arbres qui s’y abreuvent, alors qu’une étude vient de révéler que les 2/3 des arbres de la planète sont menacés de dessèchement :http://www.bastamag.net/article2798.html).

    Il me semble donc indispensable et urgent de définir collectivement des valeurs d’usage (et des quotas d’utilisation selon des seuils, notamment celui de la capacité de régénération de telle ou telle ressource) en fonction d’une priorisation des besoins - la hantise de la pensée libérale pour laquelle tout se vaut dans le grand "libre" marché. C’est un vrai changement de paradigme que cela demande, et un effort de lucidité (quels sont les besoins de base que tout être humain devrait pouvoir satisfaire ?) et le plus dur, d’auto-limitation (en revoyant certains usages superflus qui en empêchent d’autres vitaux ; un peu dans l’esprit de la phrase de Gandhi : "Vivre tous simplement pour que tous puissent simplement vivre". L’embryon de réflexion gouvernementale sur la tarification progressive de l’énergie m’a semblé être un petit pas dans ce sens... J’espère seulement que l’étincelle de lucidité pour sauter le pas se produira avant que nous ayons scié entièrement la branche !

    28.11 à 02h45 - Répondre - Alerter
  • Quelle que soit la voie envisagée (valorisation financière du capital naturel ou non), le principal problème reste de réussir à appliquer des règles au monde entier.
    Car si une telle réglementation ne s’applique que dans certains pays, on verra les pollueurs se reporter sur les autre pays, et il y aura des paradis de la pollution comme il y a des paradis fiscaux.

    Or on l’a encore bien vu à Doha, l’heure d’un consensus mondial n’est pas arrivée.
    La politique traditionnelle, poussant chaque représentant à défendre les intérêts de son propre pays ou les siens, n’est pas compatible avec la défense d’un bien commun.
    C’est même peut-être la notion d’Etat, propriétaire des ressources naturelles présentes sur son territoire, qui doit être dépassée, pour que la capital naturel (lequel n’appartient pas plus aux Hommes qu’à quiconque) ne soit plus l’objet de l’exploitation actuelle qui en est faite.

    Il serait urgent de créer une institution mondiale capable de définir et de faire respecter des lois pour préserver l’environnement. Une institution qui ne serait pas aussi passive que l’ONU. Une institution qui ne serait pas aussi dévoyée que l’UE... On en est loin !

    11.12 à 13h41 - Répondre - Alerter
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