En adhérant à une "AMAP poisson" (celle de l’Ile d’Yeu en l’occurrence) via mon AMAP locale. Et donc je ne choisi pas : je fais confiance au pêcheur qui me livre (sans intermédiaire) une caisse de 4 kg une fois par mois (en fonction des espèces pêchées). De cette façon, le pêcheur prélève dans l’océan juste ce qu’il a besoin pour satisfaire les besoins des consommateurs qui se sont engagés à lui acheter le fruit de son travail... et cela avec des petits bateaux et en respectant la ressource. Et en plus le pêcheur s’en sort mieux financièrement et peut pérenniser son emploi.
Mais bon, c’est sûr, découper un thon de ligne entier en tronçon c’est moins pratique que de sortir un poisson carré d’un boite en carton !!
Perso, je le trouve de moins en moins frais le poisson. Je trouve qu’il pue l’hydrocarbure. Je me demande surtout s’il est logique de consommer des produits de la mer lorsqu’on habite à 400Km du littoral (c’est mon cas !). Si encore il s’agissait de ressources alieutiques de côtes maritimes proches et pêchées de manière responsable ... je ne crois pas que ce soit le cas la plupart du temps, malgré tous les efforts de communication de la Grande Distribution (un vrai panier de crabes !).
Alors mangeons de "l’élevé" me direz-vous ! A l’approche des fêtes de fin d’année où une fois de plus nous consacrerons le roi saumon fumé, cela tombe bien : Elevage en cage 5 étoiles scandinave... Nourriture pour les bestiaux en provenance directe du Pérou... Transformation à Pétaouchnok... Conditionnement à Tataouine... Transport express dans ma GS préférée... Atterrissage dans nos assiettes le 24 décembre avant Papa Noël... Non merci !
J’ai fais mon choix : je ne mange plus de poisson qu’en de rares occasions (poisson d’eau douce d’élevage bio de ma région).
Un certain Vatel, chargé d’organiser un somptueux banquet pour le "bon roi" Louis, se donna la mort, déshonoré, voyant que sa commande de poissons, passée à moins de 250Km de là, n’arrivait pas.
C’était il y a un peu plus de 300 ans. Les choses on bien changées depuis.
La principale différence est qu’aujourd’hui, je ne pense pas que mon poissonnier se fasse hara-kiri s’il n’a pas reçu sa commande de crevettes asiatiques.
Acheter du poisson , c’est compliqué. A Nantes, les étals des poissonniers regorgent pourtant de produits de premier choix et il semble difficile de s’en passer. Pas d’étiquette « biologique » pas d’informations précises sur les lieux de pêche (ANE, GG, MN etc…) ni les types de pêches (gros bateaux, petits bateaux…)
Nous avons donc préparé une petite liste de course pour acheter du poisson
La liste suivante provient de la sélection WWF des produits de la mer à privilégier. A laquelle nous avons soustrait les pêches très éloignées (patagonie, Alaska, Pacifique…) pour ne conserver que les espèces pêchées sur les côtes françaises ou européennes.
ANE : Provenance Atlantique Nord Est
GG : Provenance Golfe de Gascogne
M : Provenance Manche
Araignée GG/M
Bar de ligne GG/M (voir le site pointe de bretagne sur le bar de ligne) le bar de chalut est à éviter.
Crevette grise M
Dorade grise de ligne GG/M
Hareng ANE (Omega 3)
Huître France
Lieu Jaune de ligne GG/M
Maquereau ANE (Omega 3)
Moule France
Sardine ANE (Omega 3)
Sole d’Hastings Angleterre Voir le site Marine Stewardship Council msc.org
Tacaud GG/M
Thon germon de ligne GG
Tilapia Europe
Tourteau GG/M
Truite Europe
Turbot Europe
Signalons en parallèle que le patrimoine gastronomique de la région (référence : Patrimoine gastronomique de Loire-Atlantique HERSCHER 1998 – médiathèque J. Demy) compte quelques-unes des espèces dites « à éviter » ou à consommer « avec modération » dans la sélection WWF :
Hélas, nous n’en mangeons quasiment plus. L’élevage : Bof. La pleine mer : mercure, plomb, pesticides, ... Si j’avais à choisir ce serait un petit pêcheur local... comme avant !
“Lorsque le dernier arbre sera abattu, la dernière rivière empoisonnée, le dernier poisson pêché, alors tu découvriras que l’argent ne se mange pas"
j’ai résolu cette question en m’inscrivant définitivement en faux dans l’achat du poisson ... je suis devenue végétalienne ! et par la même occasion j’ai aussi résolue la question de l’impact environnemental de l’alimentation carnée ! =)
J’ai décidé de choisir la rareté, donc la qualité à la fréquence de consommation.
Je l’achète plutôt sur des petits bancs au marché, plutôt sauvage qu’élevage en toute circonstance, surtout pour les crustacés et les poissons comme le bar ou entiers.
Des bigorneaux, bulots, petites crevettes pays, ici en provenance de petits bateaux Croisic etc.. les St Jacques de nos baies Françaises comme Erquy donc à cause du prix, peu dans l’assiette, mais quand c’est rare c’est d’autant plus délicieux.
Je n’en mange quasiment plus en frais car j’habite la région Parisienne. J’attends d’être en vacances ou en week-end en bord de mer pour manger "local".
Toute l’année je consomme des conserves de sardines, maquereaux et thons de la marque connétable en label MSC car j’avoue ne pas faire confiance aux poissonniers Parisiens.
Je fais confiance à mon épicerie "alternative", Un Grain dans le Grenier, Lyon 4, qui a passé un accord avec un petit producteur du Vercors (100 km de chez moi). Nous passons commande de truite ou de saumon de fontaine, produite sur place avec système de récupération des déchets etc. Le monsieur livre les colis de poisson sous vide une fois par mois, et on congèle.
C’est sûr qu’on ne mange pas du poisson tous les jours. Mais en habitant Lyon, ce n’est pas évident de manger du poisson de mer, pêché de manière raisonnée etc. ne serait ce que parce qu’il est transporté sur des centaines de kilomètres !
Et quand je vais chez mes parents en Bretagne, je mange des produits achetés à la criée, ou les crabes pêchés par le voisin, ou les maquereaux pêchés à la traine par mon papa.
Quant aux hydrocarbures, au plomb etc. je vis en ville, alors je ne crois pas être à l’abri, quelle que soit mon alimentation !
Comment choisissez-vous votre poisson ?