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Après le pétrole il y aura...

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  • Un tour d’horizon bref (c’est un avantage) et assez complet.

    Une remarque cependant. Il n’y a pas de production agricole sans travail et donc sans énergie. Jusqu’à l’arrivée des tracteurs équipés de moteurs à combustion interne, dans leur grande majorité de type diesel à l’heure actuelle, la force de travail agricole était fournie soit par l’homme, soit par des animaux de trait (du moins dans les pays dits développés). Dans tous les cas il fallait de la nourriture, donc de l’énergie pour produire une force de travail humaine ou animale. La surface de l’exploitation nécessaire à l’obtention de cette énergie représente en général environ 1/4 e la surface agricole utile. C’est donc tout à fait équivalent à la surface qu’il serait nécessaire de consacrer à la production de tournesol, colza ou lin pour obtenir de l’huile végétale pure (HVP) destinée à remplacer le gazole. Utiliser des HVP en agriculture, c’est non seulement contribuer à diminuer notablement la pollution, mais c’est en plus revenir à un système de production agricole autonome en énergie comme il l’a été depuis les origines de l’agriculture avant la mécanisation généralisée dépendante d’achats d’énergie en dehors de l’exploitation elle-même. Comme déjà signalé par ailleurs, les HVP ne sont pas LA solution aux problèmes énergétiques, mais elles constituent une solution applicable au moins dans l’agriculture. D’autre part, les oléagineux sont des cultures nécessaires dans une rotation culturale rationnelle pour maintenir la fertilité des sols en céréaliculture, et donc être moins dépendant des engrais minéraux. Il est donc faux de prétendre que de pratiquer ces cultures aggraverait la faim dans le monde. Ces cultures n’ont rien à voir avec les défrichements de forêts tropicales pour planter des palmiers à huile. Ceci est une toute autre question ! Et il est tout aussi dangereux de faire des déclarations généralistes pour ou contre les "bio-carburants" sans analyser les avantages et inconvénients de chaque technique particulière.
    Les études en cours sur la transformation de la cellulose et des masses végétales des cultures (tiges, feuilles) représentent une voie complémentaire possible si le bilan énergétique et de pollution de cette transformation s’avère positif. Le prélèvement total de la masse végétale d’une culture (et pas seulement des graines produites) entraînera à terme un appauvrissement des sols en matière organique, et donc en fertilité. Cet appauvrissement peut cependant être compensé par la technique du Bois Raméal Fragmenté (BRF) qui consiste à restituer aux sols cultivés de la matière organique provenant du broyage de broussailles et branchages obtenus de l’entretien des haies vives et zones boisées. Là où ces surfaces sont insuffisantes, la production de bois jeune peut fournir les tonnages nécessaires.

    Revenir à une agriculture moins polluante et génératrice de sa propre énergie tout en conservant des niveaux de rendements suffisants est donc parfaitement possible. Cela suppose, néanmoins, de repenser les techniques et la gestion des exploitations agricoles. Et pour cela il faudra d’abord aller plus loin dans la révision de la PAC encore trop orientée vers le soutien à une agriculture intensive et polluante aux dépens des agriculteurs et éleveurs qui se donnent la peine, malgré les inconvénients économiques directs, de maintenir une production raisonnée, sinon "bio" au sens étroit, pour ne pas dire étriqué, du terme.

    17.03 à 18h27 - Répondre - Alerter
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