Même sur le continent américain, la situation s’apaise. La Confédération nord-américaine vient de signer un pacte de non agression avec les Etats Libres de Floride et du Texas. Oubliées, les années de procès qui conduisirent les responsables de l’industrie pétrolière et de l’automobile dans le box des accusés, sous la pression des ONG et d’avocats mus par l’appât du gain. Oubliées, les faillites en cascade des constructeurs automobiles.
De retour au 25e étage de la Tour 34, Sara savoure une soupe froide devant un documentaire de la BBC consacré au premier protocole de Kyoto. On y apprend qu’en 2003, un rapport avisa l’administration américaine des risques de déstabilisation économique, sociale et politique liés au changement climatique. Randall et Marshall, les auteurs du texte, avaient conclu à la possibilité d’un climat sibérien en Grande-Bretagne et d’un risque de chaos nucléaire dans le monde.
Sara esquisse un sourire. Pour ceux qui ont les moyens de prendre le train, la Grande-Bretagne est devenue le nec plus ultra du tourisme tempéré. Quant aux conflits, ils sont cantonnés bien au-delà du rideau de fer européen. "Ces prévisionnistes, quelle bande d’oiseaux de malheur !"
* Walter Bouvais est directeur de la publication du magazine Terra Economica
Il est vrai qu’avec une prise de conscience quotidienne et collective, nous pouvons espérer que l’amplification du dérèglement climatique s’estompe un peu.
Toutefois, si cette dernière reste individuelle et journalière (éviter de faire couler l’eau, prendre les transports en commun et caetera...), il résidera toujours des sacrifices qu’à titre personnel nous ne serons probablement pas prêts à faire.
Par exemple, travaillant actuellement en Nouvelle-Calédonie, je pense que j’éprouverais de réelles difficultés pour ne pas prendre l’avion et aller revoir ma famille en Métropole. Je ne serais peut-être jamais, et je le regrette, un "écocitoyen"...
Quand le ciel nous tombera sur la tête (6e et dernier épisode)