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Le Blog de Terra Economica

L’illusion nucléaire

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Le nucléaire est-il l’énergie de l’avenir ? Une chose est sûre : contrairement aux apparences, il ne répond aujourd’hui qu’à une petite partie des besoins en énergie de la planète.

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  • Antoine Batz : L’illusion nucléaire

    On entend ici ou là que le nucléaire sauvera l’humanité de 2 crises majeures : la fin du pétrole et le réchauffement de la planète. Pourquoi ? D’abord parce que le nucléaire constitue une alternative au pétrole. Ensuite, parce qu’il est une énergie « propre », garantie sans émissions de gaz à effet de serre. Tout ceci est parfaitement exact.

    De là à laisser penser qu’il est l’énergie numéro 1 de l’avenir, il y a une marge. Avec 441 réacteurs installés dans seulement 31 pays, le nucléaire fournit environ 6% de l’énergie consommée dans le monde, très loin derrière le pétrole, le gaz et le charbon. Conséquence : 94% de l’énergie dont le monde a aujourd’hui besoin n’est pas d’origine nucléaire. Imaginer que le nucléaire peut se substituer aux énergies fossiles, émettrices de gaz à effet de serre, reviendrait à dire : tapissons la planète de centrales. 20 ans après l’accident de Tchernobyl - et alors qu’ONG et OMS continuent de s’étriper sur le « vrai » bilan humain de la catastrophe - il semble illusoire de penser que la population soit prête à accepter un tel projet. Pire, si un nouvel accident de type Tchernobyl devait se produire dans les années à venir, le nucléaire pourrait tout simplement être décrété socialement inacceptable dans bien des pays.

    Ensuite, l’installation de nouvelles centrales nécessite des moyens financiers considérables. Miser massivement sur le nucléaire, c’est retirer à d’autres secteurs (photovoltaïque, éolien offshore et sous-marin, biomasse etc.) les moyens de se développer. Ces sources d’énergie inépuisables et non émettrices de gaz à effet de serre ont pourtant prouvé leur efficacité (même si elles restent encore chères) et leur capacité à créer autant, sinon plus, d’emplois que la filière nucléaire.

    Les conséquences du changement climatique sont imprévisibles : en pleine canicule 2003, plusieurs réacteurs ont dû être stoppés en France. Les centrales qui les abritent sont construites le long de cours d’eau, dont le débit était devenu insuffisant pour les refroidir. Dans ce cadre, remplacer une dépendance énergétique au pétrole par une dépendance au nucléaire, est un pari osé.

    Rappelons enfin que le nucléaire répond en France à 75% de la consommation en électricité, mais à seulement 17% de la demande d’énergie. Gaz, charbon et pétrole couvrent aujourd’hui 71% des besoins en énergie (électricité, transports, production des usines, etc.) de la France. Au-delà du débat sur l’abandon ou la poursuite du nucléaire, il apparaît évident que cette énergie n’est qu’une parmi d’autres. Certainement pas la première. Peut-être pas celle de l’avenir.

    Voir en ligne : Climat : quand le ciel nous tombera sur la tête

    4.05 à 10h16 - Répondre - Alerter
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