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Le Blog de Terra Economica

Désamiantage du Clémenceau : la France était dans le vrai

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  • Fallait-il en faire tout un foin ? Et ce foin reposait-il sur des éléments tangibles ?
    Rappel des faits.

    Le Clemenceau, ancien porte-avion de l’armée française, est désarmé en 1997. Cinq ans plus tard, il est débaptisé, devient le « Q 790 », une simple coque, et est revendu à la société espagnole Gijonese, chargée de son désamiantage. Problème : le navire prend la direction de la Turquie au lieu de rester dans l’espace européen et la France rompt le contrat. En 2004, c’est la société Technopure qui est choisie pour procéder à son désamiantage.
    Mais des associations écologistes montent au créneau et mettent en doute la réelle quantité d’amiante présente dans le bateau. Selon ces associations - parmi lesquelles Greenpeace - entre 500 et 1.000 tonnes d’amiante seraient encore présentes dans le navire. De son côté, le ministère de la Défense annonce le chiffre de 45 tonnes.
    En dépit de ce gros écart d’appréciation, Paris décide de faire partir le bateau pour l’Inde où le désamiantage sera finalisé avant que la coque ne soit totalement démantelée. Sous la pression des associations, le "Clémenceau" n’accostera finalement jamais en Inde et remet le cap sur la France où sa dernière demeure devrait se situer du côté de Brest, à moins de nouveaux rebondissements.

    Quelle est la faute de Paris ? L’externalisation d’un service ? La trop grande publicité de cette mésaventure industrielle ?
    L’acharnement d’associations n’a conduit qu’à une chose : le rapatriement de ce bâtiment qui sera finalement désamianté chez nous, à Brest.
    L’économie locale, l’environnement y gagneront-ils quelque chose ? Mystère. Mais, certitude en revanche, c’est sur notre sol que devra se nettoyer le problème.

    A trop crier...

    22.02 à 17h56 - Répondre - Alerter
    • Egmont Labadie : Cynisme démodé

      Je pense qu’au contraire, c’est tout à l’honneur de la France d’avoir su reconnaître son erreur, qui a consisté à envoyer dans un pays lointain un vaisseau potentiellement rempli de matériau nocif autant pour les eaux qu’il a traversées que pour les ouvriers chargés de le démonter. Le principe de précaution s’applique autant pour l’ouvrier indien que pour le consommateur de poulet français.

      Vous n’êtes pas la seule personne à exprimer cette opinion hautement douteuse qui consiste à dire "on peut faire ce qu’on veut du moment qu’on ne se fait pas prendre". Belle mentalité qui laisserait mal augurer de l’avenir de notre planète si
      les jeunes générations n’étaient heureusement pas un peu plus idéalistes.

      23.02 à 10h13 - Répondre - Alerter
      • Je ne suis pas sûr du tout qu’on puisse parler de cynisme pour contrebalancer le point de vue dominant de l’opinion publique ; après tout un certain Max Weber a montré que la morale de la responsabilité, en politique, entraîne souvent d’autres décisions que la morale de la conviction. Les arguments démontrant le bien-fondé du choix de la France ne manquent pas, comme l’illustre abondamment cette tribune d’un expert indépendant publiée dans le Monde.
        Le monde est compliqué, et les bonnes intentions ni les harangues simplificatrices n’y changeront rien du tout.
        Par contre je suis bien d’accord sur le cynisme.

        Voir en ligne : Le "Clem", démolition exemplaire, par Francis Vallat

        23.02 à 10h48 - Répondre - Alerter
        • Christophe Vieren : Cynisme démodé

          Bizarre, l’article de Francis Vallat - qui pose certes de bonnes questions - oublie la question fondamentale de la quantité réelle d’amiante à bord. C’est en effet sur la base de cette divergence (45 t contre 500-1000t) que le problème s’est posé.

          D’autres questions non posées :
          pourquoi la France a anticipé la décision de l’Inde qui attendait un complément d’information poour accepter ou non le Clem ? Les autorités indiennes accorderaient-elles plus de crédit aux associations qu’à "l’honnêteté des responsables techniques des administrations [françaises ]concernées (s.i.c. F. Vallat) ? Sans nullement remettre en cause cette honneteté, comment se fait-il que les scandales de l’amiante, du nuage de Tchernobyl, de l’attentat du Rainbow Warrior, du sang contaminé, des farines animales, des poulets aux dioxines, ont-elles pu voir le jour ? Pourquoi l’opinion publique, à la parole des pouvoirs publics et de leurs tutelles, préfère celle des associations qui ont suffisamment de causes tangibles à défendre pour ne pas prendre de risque avec des affaires "mineures" et incertaines ? Voilà des questions fondamentales auxquelles il serait bon de répondre.

          L’avenir y répondra peut-être : il a fallu hélas souvent des délais assez longs pour établir la vérité et les éventuelles responsabilités, rarement des culpabilités. Le Clemenceau désarmé en 1997 pouvait bien attendre quelques mois de plus que l’on détienne préalablement la vérité.

          Il n’est pas d’expert indépendant et objectif, il n’est pas d’homme politique indépendant et objectif, il n’est pas d’association indépendante et objective. Chacun possède sa propre grille de lecture. L’important est au moins de partir avec un socle d’informations commun. Et c’est peut-être là que le bât blesse. C’est particulièrement dommage aujourd’hui alors que l’internet est un moyen transparent, rapide et peu coûteux, de donner accès à TOUTES les informations nécessaires à tous citoyens et aux associations, pleines de gens compétents mais hélas dotées de peu de moyens d’investigations.

          24.02 à 11h53 - Répondre - Alerter
        • Christophe Vieren : Cynisme démodé

          En complément de ma réponse de ce matin, je vous propose éalement un article, qui rappelle certains points factuels, totalement absent de l’article que vous suggérez : Histoires secrètes d’un fiasco

          24.02 à 18h29 - Répondre - Alerter
      • Je m’en voudrais de ne pas mentionner cette étourdissante mise en perspective pour compléter mon propos. Il semble du reste que quelques voix commencent à s’élever après ce qui commence à ressembler à un emballement médiatique de plus.

        Voir en ligne : Clemenceau : le coût d’une vie

        23.02 à 13h31 - Répondre - Alerter
      • C’est tout de même difficile de cacher un porte-avion...

        23.02 à 14h16 - Répondre - Alerter
    • Ce que je trouve très intéressant c’est comme l’a fait remarqué le minstre incriminé c’est la position de greenpeace.
      Aucun mot sur le coulage du porte avion américain (trois fois plus gros que le Clem) sur leur site web.
      J’ai été vérifier sur leur site web, ils ne parlent jamais des problèmes qui touchent les américains ou les anglo-saxons.
      Par contre plusieurs nouvelles en première page sur le clem.
      Deux poids, deux mesures ?
      Ou comment désinformer l’opinion internationale...
      Opacité des organisations alter-mondialistes et des ong ?
      A quand des statuts ouverts et démocratiques pour ce cinquième pouvoir ?

      23.02 à 16h12 - Répondre - Alerter
    • Ce qui m’étonne le plus c’est que le ministère des armées ne soit pas en mesure de démontrer clairement que ce bateau ne contient plus que 45 t d’amiante alors que Greenpeace et autres associations du même type parlent de plus de 1000t.
      Alors que notre minsitre des Armées, sans apporter de preuves tangibles (les factures d’achat de ce produit doivent tt de même etre disponibles), martéle sa bonne foi et celle de l’Etat français, comment ne pas s’insuger contre certains mensonges (ex : il y a 2 semaines sur France Inter, un ouvrier métallugiste ayant travaillé sur le Clémenceau et plus particulièrement sur sa cheminée, assurait que l’isolation de cette cheminée était en aminat et non en laine de verre comme il avait été dit !!!!).
      Ce qui m’exaspère c’est que l’incompétence de grands commis de l’Etat ait pour conséquence directe une facture finale de plus de 7.5 millions d’euros, à la charge du seul contribuable.
      Ce qui me peine, c’est le ridicule infligé à notre pays.
      Quant aux idéaux prétendus non mercantiles et surtout non politiques d’associations comme Greenpeace, je me pose la question de leur sincérité et de l’origine de leur financement. Mais ceci est un autre débat.

      24.02 à 11h15 - Répondre - Alerter
    • Elle est bien bonne celle-là, M. Pegg.

      Je ne sais pas quelle est votre qualité (journaliste ?) mais votre cynisme me laisse pantois. Doit-on regretter que nous nous occupions nous-même des saloperies que l’on fabrique, qui plus est pour faire la guerre ? Je rappelle que la convention de Bale, ratifié par l’UE si je ne m’abuse et en tout cas par la France, interdit l’exportation de déchets des pays de l’OCDE vers des pays hors OCDE. Si l’amiante n’est pas un déchet, dites-moi ce que c’est. Si vous pensez que ce n’en est pas un, je vous propose que vous les rachetiez. Je pense même qu’on vous paiera pour la récupérer.

      Je vous fais également remarquer que l’Inde - faute de recueillir des informations fiables sur la quantité d’amiante restant à bord - aurait refusé d’accueillir le Clem. Et c’est pourquoi notre président a préféré lui faire faire demi-tour car, si il peut être tentant d’essayer de décrédibiliser certaines associations (Greenpeace, Ban Asbestos, Comité Anti-amiante de Jussieux, ....), il eut été plus difficile de décrédibiliser les autorités indiennes.

      Finalement, je préfère penser que votre billet d’humeur - dont je ne comprend pas le titre - était du second degré. Je crains que peu de personne ne le prenne ainsi.

      ps : l’occupation de la plateforme Brent Spar de Shell en 1995, a permis de lancer sur la place publique le problème du coulage en mer des plate-formes en fin de vie. Et cela même si Greenpeace, sur le réel danger que représenté le coulage de cette plateforme, faute d’information de première main, a peut-être commis une erreur d’estimation des quantités de substances polluantes à bord (cela reste à prouver). Aujourd’hui, l’affaire du Clemenceau va permettre de lancer le débat sur la fin de vie de nos bateaux civils et militaires. Et si la solution d’océanisation (coulage en mer), après dépollutions éventuelles, s’avère être la meilleure, qu’il en soit ainsi. Les indiens - comme tous les humains - devront bien finir par accepter qu’à ne pas ménager l’environnement, c’est toute l’humanité qui en payera un jour ou l’autre, le prix fort. Le XXIe siècle sera écologique ou ne sera pas.
      Rappel : l’amiante fera 100 000 morts en Europe !

      24.02 à 11h15 - Répondre - Alerter
      • Le pire dans cette histoire est surtout que l’envoi du Clemenceau en Inde ETAIT UN ACTE ECOLO ! Et oui cela peut choquer ...

        Il s’agissait d’une sorte de test pour tous les pays occidentaux. Contrairement à ce qui a été dit dans ce forum, le Clem’ ne peut être démantelé à Brest pour la simple raison que l’Europe ne dispose d’aucun chantier pour démanteler ce type de navire. De même, les Etats Unis ne disposent d’aucun chantier pour ce type de service.

        Et puisque Terra Economica est un journal de journalistes qui aiment bien farfouiller pour trouver la vérité, qu’ils s’intéressent donc aujourd’hui aux bateaux de croisières (type "France"), aux bateaux de la marine marchande et aux navires militaires. Il n’existe absolument aucun chantier dans les pays occidentaux pour démanteler ce type de navires !

        Pour des raisons purement démagogiques le Bengladesh vient aujourd’hui de refuser la réception du "France" en vue de son démantellement, alors que plus de 300 000 personnes (! !!!) travaillent dans ce pays quotidiennement à ce type de "service" pour le compte d’entreprises occidentales.

        L’autre solution consiste aujourd’hui à couler tous ces gros navires (comme le font régulièrement tous les pays occidentaux) ... mais c’est vrai , un paquebot à 20 000 lieux sous les mers se voient moins que sur la mer ... sauf que le déchet reste sur la planète.

        25.02 à 22h17 - Répondre - Alerter
        • Curieuse, cette notion comme quoi il n’y a pas en Europe de quoi demanteler un tel bateau. Il y a de quoi le fabriquer, mais pas le detruire ?
          Et en Inde, ou ils n’ont pas de quoi le construire, mais ils ont de quoi le detruire, sur leurs plage ?
          Je crois plutôt qu’il s’agit là d’un mensonge de + pour que ce soit fait autre part, loin de nous et à bon compte. Car que faut-il pour detruire le Clem : une décision, et de l’argent, le reste viendra. Voilà les 2 seules choses qui ont manqué jusque là.
          Suffit de les trouver, comme il y a 30 ans quand il a fallut le construire, une sacrée décision et un sacré paquet de fric.
          Mais peut etre qu’on prenais des décisions qu’on ne sait plus prendre ....

          28.02 à 17h21 - Répondre - Alerter
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