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Le commerce équitable n’échappe pas à la crise

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Malgré une situation économique inquiétante, la Quinzaine du commerce équitable tente de garder le sourire. Le taux de croissance des ventes s’est effondré en 2010, balayant l’idée d’une consommation responsable parée à absorber les effets de la crise.

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  • COMMERCE ÉQUITABLE ? MAIS C’EST : “I WANT MY MONEY BACK !”

    Les spécialistes les plus avertis de l’aide aux pays en voie de développement, clament haut et fort, sans bien entendu, être écoutés que la priorité des priorités est pour ces pays l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire, et qu’il est absolument vains de tenter de développer quoi que ce soit tant que l’agriculture, le secteur primaire, ne permettra pas de satisfaire cette priorité.

    Il est un modèle, et il n’y en a qu’un qui permette de satisfaire cet objectif, c’est le modèle coopératif, celui que nous avons développé dans nos agricultures il y a quelques cent trente ans, lorsqu’’elles étaient dans la situation de celles que nous prétendons aider.
    Nous refusons systématiquement d’appliquer ce modèle et les conséquences sont quelques cinquante ans après les indépendances que nous avons englouti en pure perte des sommes colossales dans une aide au développement qui ne peut telle qu’elle est conçue régler le problème de la faim dans le monde.

    Nous faisons ainsi preuve d’une criminelle perte de mémoire en refusant de reconnaître l’outil coopératif qui peut apporter la solution et en le remplaçant par des ersatz ou en ne prenant en compte comme cela a été fait avec la microfinance, que la toute première étape du modèle que nous sommes incapables de faire évoluer.

    Dans ce contexte de perte de mémoire, souvent volontaire des outils les plus efficaces, le commerce équitable, complément de la micro finance, est lui aussi un débris du modèle coopératif que maintes ONG développent avec cette naïveté si souvent associée à une infinie générosité.
    Les coopératives de base mises en place dans le cadre de ce commerce équitable pourraient en effet jouer un rôle essentiel si leurs productions assurant en priorité l’autosuffisance alimentaire du pays elles servaient à saturer le marché domestique avant d’être exportées. Elles ne servent en fait qu’à « rapporter » aux importateurs des pays développés qui trouvent en elles des produits de qualité à un coût très bas comparé aux productions de leurs propres pays, le prix payé ne permettant pas aux malheureux ainsi exploités de payer la nourriture de base qu’ils doivent intégralement importer.

    On voit bien que l’on atteint là les limites du supportable dans la mise en place des règles de l’organisation du commerce mondial, composante essentielle du concept de mondialisation.
    L’aide au développement, ne se conçoit que dans un contexte de solidarité intéressée, qui faisait dire à certain Secrétaire d’État à la coopération : …/… Ne pas avoir peur de dire aux Africains qu’on veut les aider, mais qu’on veut aussi que cela nous rapporte… /… » .

    La solidarité intéressée, cet assistanat payant, cet « I want my money back ! « s’inscrit parfaitement par la mise en place de nos seuls modèles actuels, dans les règles de la mondialisation bien comprise, qui veulent que celle-ci soit instantanée et ne tienne pas compte du temps qu’il faudrait laisser au temps afin de respecter un rythme humain d’évolution des cultures et mentalités.
    La course à la croissance, condition essentielle supposée de l’atteinte du bonheur, à laquelle s’attachent tous les adeptes de la mondialisation, est pourtant en contradiction avec cette dernière dans la mesure où la croissance se repaissant de déséquilibres nous condamnons irrémédiablement, ceux qui grâce à notre aide nous « rapportent », à rester en arrière même si nous prétendons les aider – bien maladroitement- à évoluer.

    C’est avec une hypocrisie inouïe que nombre de tenants de cette solidarité monnayée rejettent et vomissent le colonialisme d’antan, en oubliant de le replacer dans le contexte mondial de l’époque, et en ne voulant pas voir que même si certains –une minorité- commençaient par se servir, ainsi que cherchent à le faire la plupart des néocolonialistes, la grande majorité veillait à ce que ce que l’Homme reste au cœur des actions de développement.
    Les immigrés ne viendraient-ils pas finalement chercher chez nous ce que l’Histoire ne nous a pas laissé terminer dans les aspects les plus nobles de la colonisation ?

    « Quand un homme a faim - disait Confucius- mieux vaut lui apprendre à pêcher que de lui donner du poisson », le drame est que les cours ne sont pas gratuits et que l’Homme continuera à avoir faim tant que les tenants du « on veut aussi que cela nous rapporte » confisqueront le poisson que nous lui aurons appris à pêcher.

    Jean-Pierre Canot auteur de : « Apprends-nous plutôt à pêcher ».

    19.05 à 10h35 - Répondre - Alerter
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