Et si EDF avait été à la place du japonais Tepco ?

Lire ceci me désespère :

« La procédure, c’est le règne de l’irresponsabilité. Chacun passe son temps à ouvrir le parapluie et à repasser le bébé au suivant. Les problèmes ne sont pas traités mais qu’importe, on n’est pas fautif car on a appliqué à la lettre la procédure »

.

Je travaille pour un grand groupe, côté au CAC 40, et cette phrase s’applique tous les jours (heureusement, nous ne gérons pas des centrales ...). Tout le monde ouvre son parapluie et plus personne ne travaille ensemble. Les objectifs individuels ... individualisent. Quand un pb est vu, personne ne dit rien jusqu’au clash. Après, on met en œuvre un joli plan d’actions, on communique et on repart dans le même engrenage.

Une catastrophe n’est pas causée par un unique « responsable » comme M. Sarkozy aime à les trouver mais par une multitude d’incidents, d’imprévus, d’erreurs, de pas de chance qui s’accumulent. Quand on parle de nucléaire cette suite a des conséquences énormes.

Il se passe à EDF ce qu’il se passe maintenant partout ailleurs : pilotage par les chiffres, rentabilité à court terme. Quel que soit le discours des « autorités », le risque est bien présent.

Encore une fois, quand une catastrophe arrivera, on cherchera les coupables. On trouvera un arbre pour cacher la forêt.

21.03 à 21h04 - Répondre - Alerter