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L’économie expliquée à mon père

La vraie menace qui pèse sur l’euro

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Pour Pascal Canfin, député européen Europe Ecologie et spécialiste des questions économiques, l’avenir de la monnaie unique est aujourd’hui menacé. Et pour sortir de la crise, l’Europe se doit d’être plus cohérente en matière de justice sociale.

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  • Bonjour

    je lis vos propositions relatives a la crise de l’Euro :

    - réguler les banques et les marchés financiers de manière beaucoup plus stricte pour éviter une situation à l’irlandaise,
    - anticiper la formation des bulles spéculatives sur l’immobilier pour éviter une situation à l’espagnole,

    Je voudrais attirer votre attention sur ce qui me semble un "Fait total" : selon Alternatives Economiques, la masse des intérêts payés sur la dette publique, (le "SEVICE de la Dette..." ), deviendra en 2011, le PREMIER poste de dépenses de l’Etat ! (Ainsi d’ailleurs que je l’avais supposé en aout 2009, pendant la réunion Attac d’Arles).

    En outre, les 2/3 de cette somme colossale, ( 50 milliards /an) , sont payés hors de France. Il est clair que ce système n’est pas tenable. (La perte, à plus ou moins brève écheance, de la note AAA est "mathématique"... et elle pourrait avoir pour effet de doubler le cout de la Dette !)

    Depuis 30 ans... au titre des intérêts, nous avons versé 1500 Milliards (en "Euro 2009"...), tandis que la dette a fin 2009 est de ... 1500 milliards ! Qui peut douter de l’effet "Boule de neige" d’une " dette qui nourrit la dette " ?

    Parmi les propositions "alternatives" pour mettre fin à cette hémorragie, (qui sert de "bonne raison"... pour démolir le Service public et la protection sociale, en prônant la réduction du... "train de vie de l’Etat"), il y a celle du "100 % monnaie" (sous entendu 100 % "Monnaie Banque Centrale"...), qui consiste à mettre fin au système dit des "Réserves fractionnaires".

    Ce système a pu être très utile lorsque les réserves des banques étaient faites de métaux précieux (en quantité limitées). Il n’a plus aucune justification aujourd’hui : les réserves des banques sont constituées par leurs "avoirs en monnaie Banque Centrale", (dont 15 % en moyenne sous forme de billets, et le reste "en compte à la BC"... c a d... des "0 et des 1"... dans les ordi de la Banque de France : la limite physique "Pas assez d’or ou d’argent métal" a totalement disparu).

    Mettre fin au privilège des banques que constitue le système des réserves fractionnaires, aurait pour effet d’amener les banques à reverser a la Banque Centrale, (propriéte de l’Etat depuis 1945), une part bien plus importante des centaines de milliards d’intérêts qu’elles prélèvent, à travers leur activité de financement de l’économie. J’y vois 2 conséquences très désirables :

    - ces recettes de la Banque Centrale, propriété de l’Etat, pourraient revenir aux finances publiques, plutôt qu’aux actionnaires des banques de second rang,

    - la rentabilité des banques de prêts, (ramenées au role d’intermédiaire entre de l’épargne préexistante et les besoins de l’économie), serait considérablement réduite, ce qui les obligerait à renoncer à toutes les acrobaties que l’on connait, et qui les conduit à prélever "toujours plus"... à travers leur activité de financement de l’économie réelle.

    Le "100 % monnaie" pourrait donc être un moyen de "Médiocriser la finance"... selon la recomm. de F. Lordon ! Autrement dit réduire le "train de vie des banques"... plutot que celui de l’Etat ! Cela suppose, entre autres, d’éclater la "Banque universelle" (ce "joyau de l’économie Casino"...) en au moins 3 activités (à séparer par un solide... "cordon sanitaire") : Banques de dépôts, banques de prêts, et... banques d’affaires pour... les amateurs d’émotions fortes !

    Plus de details ici :
    http://osonsallais.wordpress.com/2010/02/22/christian-gomez-100-money

    20.11 à 17h36 - Répondre - Alerter
  • Bonjour,

    Aujourd’hui, toute la monnaie qui existe est créée sur la base d’une dette, autrement dit, elle est garantie par une créance que l’émetteur de la monnaie porte, à l’encontre du bénéficiaire de la monnaie. Or, cette dette n’est pas gratuite : elle exige le versement d’un intérêt, lequel n’est pas en proportion du coût que représente le service de création de la dette, mais au prorata du temps durant lequel coure la dette.

    L’effet de l’interêt est énorme, car il est exponentiel. Ainsi, à 3% par an, un emprunteur double la somme à rembourser au bout de 35 années. A 10%, c’est au bout de 7 ans que la somme est doublée. Aujourd’hui, si nous prenons la situation de la France, il arrive que, sur environ 1600 Geuro de dette publique, à un taux de 3%, et en remboursant annuellement 50 Geuro, la dette se perpétue d’elle même (elle reste stable aux environs de 1600 Geuro). Hors, le maintien de la dette à ce niveau nous coûte la totalité de l’impôt sur le revenu, ce qui revient à dire qu’elle nous enlève des capacités de dépenses "utiles", et nous oblige donc... à emprunter du capital supplémentaire pour assurer fonctionnement et investissement.

    En clair : cesser d’emprunter aujourd’hui pour assurer le fonctionnement et l’investissement national (donc rigueur à tous les niveaux : éducation, santé, justice, voies de communications, etc), tout en continuant à payer 50 milliards par an, ne nous désendettera jamais, tout en nous tenant pieds et poings liés devant les agences de notations qui peuvent, d’un geste, nous plonger dans les affres d’un endettement galopant sans que nous empruntions un seul centime supplémentaire.

    L’article 123 du Traité de Lisbonne ayant une fois de plus reconduit l’aberration que constitue l’interdiction pour les banques centrales nationales et la BCE de prêter directement aux Etats, nous avons, en Europe, l’obligation de chercher les fonds nécessaires au fonctionnement public (quel que soit l’ampleur de celui-ci et la valeur idéologique que chacun lui donne) sur les marchés financiers internationaux.

    Ce qui revient à dire que toute cette monnaie qui est versée au titre de l’intérêt sur la dette l’est au profit de ceux qui sont en mesure d’acheter la dette. C’est-à-dire ceux qui ont trop de monnaie en poche pour dépenser tout dans la satisfaction de leurs besoins quotidiens. J’ai nommé les plus riches d’entre nous (que je ne veux pas villipender pour autant ici), en ce qui concerne les détenteurs individuels, et les grands investisseurs institutionnels (que je pointe du doigt) en ce qui concerne les détenteurs en nom collectif.

    En conclusion, pour ne pas faire trop long car le sujet est vaste, l’essentiel des politiques d’austérité budgétaire non seulement étrangle inutilement les peuples (car la dette restera impossible à rembourser, même pour la France, à hauteur de versement annuels de 50 Geuro, et si le taux actuel se maintient, ce qui risque de ne pas durer), mais fait en plus l’impasse sur ce qui devrait être réellement en débat aujourd’hui : la souveraineté monétaire, et le libre choix des Peuples en matière de politique de développement.

    Un peuple qui déciderait d’axer ses efforts sur la santé, l’éducation, l’agriculture durable et le renouvellement de ses équipements par des machines économes, réparables, de grande durée de vie, etc, ne devrait pas recevoir pour cela l’adoubement de "marchés" qui n’ont comme objectifs que de vendre toujours plus de gadgets suremballés, car c’est là que se trouve leur profit. Sinon, il est évident que les "marchés" refuseront de financer ce Peuple.

    Le retour de la création monétaire dans le giron public est une nécessité première.

    25.11 à 10h08 - Répondre - Alerter
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