Ce « paradis » est le fruit (!) de l’annexion du Golan et du détournement de la plus grosse partie des eaux du bassin du Jourdain, 46,47%. (La Syrie 25,24%, la Jordanie 23,24% et l’Autorité Palestinienne seulement 5,05%).
Israël pompe chaque année 470 millions de m3 à partir des ressources souterraines de Cisjordanie soit le 1/4 de la consommation du pays ! Israël consomme de 1.900 à 2.000 millions de m3 ce qui dépasse très largement les ressources dont le pays dispose à l’intérieur de ses frontières internationalement reconnues (1.400 millions de m3).
La politique en vigueur est conçue pour assurer prioritairement un approvisionnement en eau suffisant au réseau hydraulique israélien et aux colons juifs. Ce n’est qu’une fois ces priorités assurées que les droits et les besoins des Palestiniens sont pris en considération. En réalité, c’est un véritable apartheid hydraulique que subissent les Palestiniens.
Ce « paradis » est rendu possible grâce à « des milliers de petites mains : 26.000 ouvriers agricoles essentiellement venus d’Asie (…), cette main-d’oeuvre bon marché … » ? Cynisme peu commun pour un pays qui vient d’accéder à l’OCDE… qui a pour slogan : « Pour une économie mondiale plus forte, plus saine, plus juste ». Cynisme peu commun quand on sait que le taux de chômage est souvent en Palestine de … 80 %.
Il est sans doute utile de préciser que « Le sigle KKL signifie "Keren Kayemeth LeIsraël" ou "fonds pour l’existence d’Israël". Fondé en 1901 par Theodor Herzl lors du Vème Congrès sioniste, le KKL est le bras exécutif du peuple juif pour la rédemption et le développement de la terre d’Israël. » www.kkl.fr
Ces seuls éléments suffisent à justifier le boycott de fruits et légumes produits dans de telles conditions.
Israël : le paradis du compte-gouttes