Matériaux de construction et d’isolation

Utilisez la paille !
C’est le meilleur des isolants et le moins cher !
Un des plus locaux, aussi : on trouve de la paille à peu près partout. Et beaucoup plus renouvelable que le liège par exemple, ou la fibre de bois : de la paille, on en ramasse tous les ans... Alors que le bois ou le liège, il faut des années pour que ça pousse !

Son défaut, c’est le manque d’inertie thermique. Cela se compense très facilement par la conception bioclimatique de la maison : orientation au sud. Le soleil en hiver rentre jusqu’au fond des pièces, tape le mur ... sur lequel on a monté une paroi en brique de terre crue. Les briques chauffent et restituent lentement la chaleur. L’inertie est ainsi crée. L’inverse fonctionne : en été, le soleil est à la verticale, il n’entre pas jusqu’au fond des pièces. Les briques conservent la fraicheur (au toucher le mur est vraiment froid alors qu’en hiver, au soleil, il tiédit) et restituent lentement la fraicheur.
Prix des briques de terre crue ? Une presse (manuelle, avec un bon vieux levier), qui se loue ou s’achète (environ 500€ il me semble) ou mieux, se prête, dans le cas où on est un peu dans tous les réseaux de construction participative. Et la terre ? Elle vient des trous que l’on a fait pour les fondations. Energie utilisée : huile de coude... Ça plus la paille, ça fait des performances énergétiques excellentes, pour des coûts ultra compétitifs et un impact environnemental très très réduit !!

Cependant...

La paille n’est pas reconnue comme matériau de construction donc pas de garantie décennale... Embêtant n’est-ce pas... Donc toutes les maisons pailles que l’on voit actuellement sont construites en alternatif, c’est-à-dire autoconstruction/chantier participatif. Ça peut faire peur, mais en même temps, quitte à parler prix... Ce type de chantier ne coûte rien en main d’œuvre...

MAIS

Cela va changer ! Le CSTB (Centre scientifique et technique du bâtiment) a récemment attribué un coefficient de performance thermique à la paille (pas n’importe quelle botte évidemment, il faut une certaine densité). C’est le premier pas nécessaire à la certification par le CSTB pour reconnaître la paille comme véritable matériau de construction. Le cahier des charges est il me semble en cours de rédaction, il devrait préciser les modalités de mise en œuvre et de pose de ce matériau. Le réseau des Compaillons, militants de la construction paille, espère une certification en 2011. Cela signifie que d’ici un ou deux ans, des artisans poseront la paille : les coûts de construction pour une maison passive vont dégringoler !!