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Opinion

Jacques Weber : « Il faut taxer toutes les consommations de nature »

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SERIE : QUEL AVENIR POUR LA BIODIVERSITE ? 2/5 De plus en plus d’entreprises ajoutent une ligne dans leur bilan comptable : celle de leur impact sur la biodiversité. L’économiste Jacques Weber a assisté, non sans surprise, à ce revirement qui pourrait s’accélérer avec une taxation de toutes les consommations de ressources naturelles.

3 commentaires
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  • Jose Duque : DS Vzla

    Je suis d´accord avec Dr. Weber a propos de la concientisation des entreprises pour la conservation de l ´environnement, nous pouvons voire des entreprises qui si introduissente les perspectives de l´environnment dans leurs stratégies d´affaires, mais dans ce contexte on voit aussi que cette initiative et prises par un minimum des entreprises, dans ce point, la dimension environnemental est plus puissante que toutes les autres dimensionne ensemble, pour cela il est nécessaire un message plus fort vers le secteurs des affaires, il faut plus de coopération entre les uns et les autres, il est necessarire un veritable solidarite, que a mon niveau de connaissance est tres faible. Il est vraiment urgent un changement des strategies des nos relations entre pays, il est necessaire aussi aller plus vite de facon d´arriver avant que tout soit fini !!!

    Jose Duque
    www.iidec.org
    jose.duque76@gmail.com
    Venezuela

    27.05 à 15h23 - Répondre - Alerter
  • Je suis heureux de voir l’évolution de la pensée de Jacques Weber qui intégre maintenant dans sa réflexion la fiscalité environnementale. Quand, il y a deux ans, j’avais envoyé un mail pour expliquer la méthode des contributions incitatives à plusieurs experts du comité de veille écologique de la Fondation Nicolas Hulot, il avait été le seul qui avait eu la politesse de me répondre. Mais sa réponse était teintée de scepticisme.

    Son évolution est donc encourageante car cela prouve que, de manière progressive, les économistes intelligents, dont il fait partie, intègrent l’outil fiscal, longtemps remisé dans la boîte des outils économiques considérés comme dépassés. Il décrit aussi la prise de conscience par les entreprises du de l’intégration du coût environnemental dans leur stratégie.

    Ayant le privilège de réfléchir à cette question depuis bien plus longtemps que lui, je tiens à mettre en avant quelques points de désaccords, points sur lesquels, il aura sans doute l’occasion d’évoluer dans les années à venir !

    J’en vois principalement trois, qui constituent autant de croyances, qu’il va falloir dépasser.

    1-Croire que la fiscalité environnementale doit avoir une dimension internationale, voir mondiale. Il propose par exemple, la création d’une Organisation mondiale de l’environnement qui "pourrait, par exemple, mettre en place une taxe sur l’énergie avec redistribution mondiale en raison inverse de la consommation". Si l’idée est séduisante, elle est malheureusement inapplicable. Dans le vaste jeu concurrenciel de la mondialisation, de nombreux pays auront beau jeu de refuser de la mettre en place, ruinant tout espoir de généralisation.

    Il faut, au contraire, commencer localement, installer des taxations à l’échelle de petites unités politiques (commune, région), mais des contributions incitatives qui apporte une plus-value à ces unités, engendrant la multiplication de ces contributions.

    2-Penser que, pour être efficace, une taxation écologique doit être significative et donc élevée. L’instauration d’une taxe "significative" a des effets pervers démotivants. Elle entraîne des résistances importantes dans l’opinion publique et auprès des entreprises, quoi qu’en dise Jacques Weber, car on craint la perte de "compétitivité" et le jugement d’un électorat qui refuserait l’impôt par principe.

    Il faut, au contraire, instaurer des contributions très petites, minces, symboliques. Mais à la condition de respecter deux principes clés des contributions incitatives :

    - Leur augmentation est prévue, planifiée, connue à l’avance. Cette prévision, déjà imaginé par les promoteurs de la taxe carbone, permet aux acteurs économiques et aux consommateurs, d’anticiper sur leurs achats.

    - les recettes des contributions incitatives servent intégralement à investir dans l’économie verte, dans la catégorie, le secteur dans lesquelles elles ont été prélevé.

    3-Croire que la taxation écologique va entraîner l’abolition des taxes sur le travail : cela "suppose le basculement des régulations, le remplacement e tout ou partie des taxes et charges pesant sur les salaires et sur l’outil de travail".

    Cette vision est erronée et naïve : en plein débat sur les retraites, cela supposerait, par exemple, que l’on finance les futures retraites par une taxation sur l’essence ou la pêche. Cette organisation de la confusion des genres entraînerait tellement d’effets pervers qu’il n’est pas difficile de comprendre que cette idée n’a aucun avenir : elle supposerait que nos retraites dépendent ... de la consommation de pétrole !

    Il faut, au contraire, revendiquer l’idée que la taxation écologique est un nouvel étage de politiques publiques, qui le rend certes, plus complexe. Mais mélanger problèmes écologiques et sociaux serait passer du complexe au compliqué. Il faut éviter le "basculement des régulations", accepter l’idée que la régulation environnementale se suffit à elle-même, possède sa propre logique qu’il faut intégrer.

    Conclusion : La prise de conscience écologique imprègne, petit à petit, tout le corps social. Ce qui est plus difficile, car plus récent, c’est l’acceptation de nouveaux modes de régulation sociales.

    Les réticences qui s’expriment à propos de la fiscalité environnementale proviennent le plus souvent de représentations erronées sur la question. Les avancées intellectuelles de Jacques Weber sur la question prouvent que la réflexion sur la question est en plein bouleversement.

    http://www.fiscalite-environnementa...

    16.06 à 18h20 - Répondre - Alerter
  • Les entreprises auront tôt fait de récupérer cette notion d’économie de la nature pour leurs profits. cf la taxe carbone qui engendre beaucoup de désordres dans les populations autochtones. Faudra-t-il un jour payer l’air qu’on respire ? Donc pas d’argent pas de vie ? Weber était un type bien mais il s’était engagé sur une fausse piste.

    10.03 à 11h20 - Répondre - Alerter
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