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Les stations fondent au soleil
dimanche, 27 décembre 2009 / Karen Bastien

Les Alpes courent après les flocons. Leurs activités et leurs 50 milliards d’euros de chiffre d’affaires sont sur la sellette.

Cet arc montagneux voit crapahuter plus de 30 000 espèces d’animaux et s’épanouir 13 000 sortes de végétaux. Quinze millions de personnes y ont élu résidence et 60 à 80 millions de touristes y débarquent chaque année. Mais jusqu’à quand ? Car dans les Alpes européennes, le réchauffement récent est à peu près trois fois supérieur à la moyenne mondiale. Les années 1994, 2000, 2002 et, surtout, 2003 y ont été les plus chaudes depuis cinq cents ans. Selon le rapport « Changements climatiques dans les Alpes européennes » de l’OCDE, le nombre de domaines skiables fiables du point de vue de l’enneigement passerait à 500 contre 609 aujourd’hui dans le cas d’un réchauffement de 1 °C. Il chuterait à 404 avec une hausse de 2 °C et à 202 avec 4 °C.

Dans les stations, le recours à la neige artificielle reste la principale stratégie d’adaptation. Mais outre des coûts de production colossaux – un demi-milliard d’euros dépensés dans ce secteur entre 1990 et 2004 en France –, les répercussions sur la consommation d’eau et d’énergie et les effets sur les écosystèmes risquent de devenir insoutenables. Les stations de ski françaises sont donc passées voir le médecin ès gaz à effet de serre. Au-delà d’un premier bilan carbone – sur 10 sites représentatifs –, elles vont être dotées d’un outil de suivi en ligne de leurs émissions carbone. Sur leurs écrans d’ordinateur en avril 2010. —


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