Les notes ne sont ni neutres ni objectives. Et ce n’est pas toujours un mal. Au lendemain des Journées de l’évaluation, l’économiste Camille Terrier explique comment la notation biaisée fait progresser les filles en maths.
Le peintre Magritte, en guise de commentaire à un tableau célèbre écrivait : "ceci n’est pas une pipe".
Ne prenons pas la note pour ce qu’elle n’est pas : ce n’est qu’un signe sur un papier. Ce qui est en cause, c’est l’usage qui en est fait, par celui ou celle qui la donne comme par celui ou celle qui la reçoit et si nous l’admettons le fait de la remplacer par quel autre dispositif repère d’un savoir acquis a peu d’importance.
Ce qui en a, c’est de savoir organiser notre société sur un mode coopératif plutôt que sur un mode compétitif : Que l’enseignant soit entrainé à donner un objectif commun et citoyen à sa classe plutôt qu’un objectif individuel à chaque élève et il verra à la fois le niveau moyen de la classe s’élever et la note redevenir un simple repère de position.
Remontant plus haut dans l’organisation sociétale : est-il plus profitable à la société d’organiser l’excellence et les inégalités plutôt que de réduire le million d’illettrés en puissance laissés pour compte et oubliant vite ce qu’ils ont pourtant appris, bien ou mal notés ?
« A l’école, les notes peuvent être utilisées pour corriger les inégalités »