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Bientôt une loi pour lutter contre l’obsolescence programmée ?
lundi, 22 avril 2013
/ Karine Le Loët / Rédactrice en chef à « Terra eco ». |
Des télés qui lâchent, des imprimantes qui patinent, des machines à laver qui dégorgent. Peut-on laisser les industriels raccourcir impunément la vie de leurs produits ? La discussion s’ouvre ce mardi au Sénat.
Ce mardi, le Sénat sera appelé à discuter d’une proposition de loi sur l’obsolescence programmée. En clair, la planification délibérée, par les industriels, de la mort d’un objet. Et ce, afin d’inciter les consommateurs à en acheter un nouveau, plus beau, plus à la mode. Déposée par le sénateur Jean-Vincent Placé (Europe Ecologie – Les Verts) le 13 mars, le texte vise à augmenter la durée de vie des produits. Mais comment donc ? En augmentant graduellement la durée légale de conformité des produits établie par le Code de la consommation de deux ans à cinq ans d’ici à 2016. « La plupart des produits sont fiables pendant au moins cinq ans, les fabricants ne devraient donc pas être particulièrement pénalisés par cette mesure. L’allongement de la durée de garantie peut même constituer un avantage concurrentiel », souligne le texte. La proposition de loi propose aussi une mise à disposition de pièces détachées pendant une période de dix ans et une meilleure information sur les possibilité de recyclage du produit usagé.
Mais responsabiliser les industriels ne fera pas tout. Le citoyen a aussi sa part à accomplir, assurait en novembre dernier dans nos colonnes, Damien Ravé, le fondateur du site Commentreparer.com : « En fin de chaîne, l’acte d’achat est toujours accompli par le consommateur. Il peut évoquer la manipulation, la dissimulation, l’absence de choix, mais est-il prêt à croire qu’il n’a aucune responsabilité dans la qualité des produits qu’il achète ? (…) L’obsolescence programmée est peut-être bien un mythe affirme même l’économiste Alexandre Delaigue On peut expliquer la durée de vie réduite de nos appareils beaucoup plus simplement : par leur faible prix. »
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