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2. Déchets : 3 longueurs derrière l’Allemagne
mercredi, 1er octobre 2008
/ Matthieu Auzanneau / Chargé de la prospective et du lobbying au Shift Project, think tank de la transition carbone, et blogueur invité du Monde , / Gaw |
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19 % La part des déchets ménagers
que la France recycle, alors que
l’Allemagne, l’Autriche
et la Belgique ont dépassé la barre des 50 %.
43 % La part des déchets qui sont traités en incinérateur en France. Et ce n’est pas la taxe « pique-nique » sur les couverts jetables qui y changera grand-chose. Pourtant, un tiers des déchets qui entrent dans les fours sont composés de matière organique valorisable.
60 % à 80 % La proportion des déchets brûlés qui pourraient être détournés des incinérateurs, selon le Cniid (Centre national d’information indépendante sur les déchets). En France, les contrats qui lient une collectivité à un exploitant d’incinérateur sont de très longue durée – souvent plus de vingt ans –, ce qui retarde d’autant le développement d’autres modes de traitement.
A Lille, des déchets dans les bus Pierre Hirtzberger est optimiste. Encore quelques réglages techniques et le chef de projet du centre de valorisation organique (CVO) de Sequedin (Nord) pourra livrer, dans quelques jours, ses premiers mètres cubes de biogaz. Début 2009, l’usine devrait pouvoir alimenter 150 bus sur une flotte totale de 450.
Avec ce site Haute Qualité Environnementale qui produira 4 millions de m3 de biogaz par an – économisant par là-même 4 millions de litres de gasoil –, la métropole lilloise fait figure d’exemple européen. Inauguré il y a un an, le CVO traitera à terme 100 000 tonnes de déchets de cuisine et de jardin, récoltés chez 650 000 habitants. « Nous avons encore des efforts pédagogiques à faire : les gens ignorent que, par exemple, les essuies-tout et les mouchoirs en papier sont tout à fait fermentescibles. »
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