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"Etats-Unis et Brésil : les grands perdants de la biodiversité"
mercredi, 20 juin 2007
/ Simon Barthélémy
,
/ Cire
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L’érosion de la biodiversité accroît la pauvreté. Entretien avec Gregory Mikkelson, biologiste et professeur de philosophie à l’université Mac Gill de Montréal (Canada).
Selon un article que vous venez de publier (1), la disparition des espèces est statistiquement la plus rapide dans les pays où les inégalités sociales se creusent. Pourquoi ?
Gregory Mikkelson - Nous avons repris le mécanisme d’une étude bien connue des scientifiques démontrant le lien entre l’égalité économique et la santé publique. Celle-ci suppose des niveaux élevés de coopération dans des sociétés plus égalitaires, elles-mêmes fondées sur des degrés élevés de confiance entre ses membres, ce qui permet un fonctionnement plus efficace des institutions publiques, etc. Or la conservation de la biodiversité nécessite la coopération sociale, renforcée par l’égalité économique.
Le Brésil est l’un des pays les plus inégalitaires au monde et plutôt que de résoudre ce problème, il a préféré construire des autoroutes en Amazonie, avec des conséquences planétaires pour la biodiversité et le climat. A l’inverse, la Suède s’en sort bien. Mais nous devons garder à l’esprit qu’aucun pays n’arrive encore à vivre de façon soutenable : tous les pays perdent leur biodiversité. Bien que l’égalité économique réponde en partie au problème, beaucoup doit être fait en plus des réformes économiques pour protéger et restaurer les habitats des espèces sauvages.
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