Sociologue de l’environnement et du risque, Florence Rudolf a travaillé sur les façons dont la société considère la menace climatique. Un « terrain », au cœur
de son ouvrage « Le climat change… et la société ? ».
Concernant le soleil et l’influence de son activité (taches solaires) sur le climat, il est fort probable qu’elle soit forte (quoique que totalement négligée par le GIEC). D’une part, l’analyse du passé montre des corrélations récurrentes entre le nombre de taches solaires et la température globale (rien à voir avec la seule covariation observée CO2-T entre 1980-1998). D’autre part, l’extraordinaire théorie de Svensmark concernant le rôle des rayons cosmiques sur la formation des nuages bas, après avoir été testée avec succès en laboratoire, est en cours de tests plus complets au CERN (projet CLOUD). Donc, parler d’une hypothétique influence du soleil n’est vraiment pas raisonnable.
On ne sait pas modéliser les nuages, ni les échanges dynamiques d’air et d’énergie dans la troposphère, ni les grands courants marins, ni les aérosols, ni l’influence des rayons cosmiques sur l’ennuagement. Les modèles numériques n’intègrent donc pas tous ces éléments fondamentaux, et, de plus, ils sont construits à partir d’hypothèses arbitraires, comme le rôle pivot du CO2 ou les rétroactions positives : il est donc clair qu’ils ne peuvent en aucun cas refléter la réalité climatique et donc que leurs projections ne sont pas crédibles. Ceci est confirmé par les données d’observation : température globale stable depuis 1999, températures océaniques en légère baisse depuis 2003 (mesures in situ des 3350 sondes ARGO), montée océanique de l’ordre de 1 mm/an, absence de point chaud en zone tropicale. Je ne comprends donc pas le pessimisme de Florence Rudolf, qui ne se base que sur les rapports du GIEC, qui présuppose que tous les travaux contradictoires sont faux, et qui ne prend pas en compte les données d’observation.
Le changement du climat est plus rapide que celui des mentalités