Début septembre, elles ont aussi fait leur rentrée. Discrètement sur le Net. Elles, ce sont les Mains bleues, l’association des ex-ouvrières de l’usine Levi’s de La Bassée (près de Lens, dans le Pas-de-Calais) licenciées au printemps 1999. En mars 2000, 25 des 541 chômeuses s’étaient engagées dans un travail d’écriture. Des mots pour exorciser la colère contre l’ingratitude de leurs ex-employeurs, pour raconter la vie dans cette "deuxième maison" fermée parce que le site turc de la multinationale s’avère bien plus rentable. Un livre, une pièce de théâtre "501 Blues", un CD ont rythmé cette prise de parole. Et désormais un site qui détaille les différents projets mis en branle par ce collectif, soutenu entre autres par Femmes en réseau et les Pénélopes (www.penelopes.org). Ainsi, cet estaminet qu’elles voudraient créer pour regagner une autonomie financière, ou ce local qu’elles cherchent désespérément, sans l’aide pourtant annoncée des élus locaux. Un espace Internet pour continuer à se raconter et à espérer.
Serrez la poigne des Mains Bleues
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