Les négociateurs des pays pollueurs, sur la route de Cancún, prochaine grande conférence sur le climat, mettent « un pas devant l’autre ». C’est en ces termes que Todd Stern, le négociateur américain sur le climat, a décrit par téléphone, au cours d’une conférence de presse organisée par le Département d’État, les progrès réalisés lors du Forum des économies majeures - qui s’est tenu à New York en début de semaine - sur l’énergie et le climat.
Lancé il y a un an ce forum réunit régulièrement 17 États représentant 80% des émissions de gaz à effet de serre de la planète pour préparer le grand rendez-vous de Cancún en décembre prochain. Todd Stern a précisé cependant qu’il ne fallait pas nourrir d’espoirs irréalistes quant à la signature d’un traité juridiquement contraignant avant la fin de l’année.
Notons aussi qu’un article paru récemment dans le quotidien canadien Le Devoir constatait que « Les États-Unis, tout en se disant officiellement d’accord avec la signature d’un traité contraignant sur le climat à Cancún, vont se contenter dans les faits de faire progresser seulement cinq ou six volets du dossier climatique ». A l’origine de cette affirmation ? Un document de la Maison-Blanche oublié par un négociateur américain dans l’ordinateur d’un hôtel londonien, document récupéré par le quotidien The Guardian.
En attendant, l’administration Obama espère cependant être en mesure de montrer que le climat est au centre de ses préoccupations. Les sénateurs John Kerry, Lindsey Graham et Joe Lieberman doivent dévoiler le 26 avril prochain un nouveau projet de loi sur le climat et l’énergie. Au cours de la conférence de presse, Todd Stern a précisé qu’une loi sur le climat était d’intérêt national pour les États-Unis. Reste à convaincre le reste du pays...
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