La Corse fait son bilan carbone. Et les résultats ne sont à première vue pas glorieux : en 2008, la région a rejeté 2 565 600 tonnes de CO2 dans l’atmosphère, soit 8,5 tonnes par habitant, bien au-dessus de la moyenne nationale de 6,65 t/hab. Mais moins que les Baléares, qui émettent 9,8 t/hab, précise l’Ademe Corse.
Pourquoi cette comparaison ? Tout simplement car l’insularité de la région n’est pas pour rien dans cette mauvaise performance. Moins connectée au réseau électrique hexagonal, elle doit importer l’électricité italienne plus chargée en carbone et faire tourner de très polluantes centrales thermiques. Seulement accessible par mer ou par les airs, elle voit son bilan plombé par les émissions des transports (37% du total contre 26% au niveau national). Son statut de destination touristique n’y est pas étranger : les insulaires ne sont responsables que de 25% des émissions des transports aériens.
Du côté des bons points : "la Corse est l’une des régions françaises qui fait le plus appel aux énergies renouvelables pour son approvisionnement électrique (26% contre 14,5% au niveau national)", note l’Ademe. Mais "le potentiel demeure considérable", précise l’étude. Un document qui est d’ailleurs "la première étape de l’élaboration d’un Plan climat régional". Il serait temps.
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