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7-04-2010
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Chronique

"Le commerce équitable doit se pratiquer tous les jours !"

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"Le commerce équitable doit se pratiquer tous les jours !"
 
Dans un mois, la quinzaine du commerce équitable suscitera comme chaque année d'innombrables débats sur la portée de ce type d'échanges économiques. Tristan Lecomte, pédégé d'Alter Eco, voit plus loin.
Le Baromètre de cet article
ÉCOLOGIE SOCIÉTÉ ÉCONOMIE
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La quinzaine du commerce équitable a lieu chaque année début mai, depuis près de 10 ans. Elle a eu le mérite de faire connaitre ce mouvement au plus grand nombre, la notoriété du commerce équitable est ainsi passée de 10 à 90% en l’espace de 7 ans en France, et les ventes ont commencé à décoller.

En concentrant l’effort de communication de tous les acteurs sur une même période, les médias relaient massivement l’information et le concept émerge. Néanmoins, Il ne faut pas que la concentration des moyens à cette période nous fasse oublier l’impérieuse nécessité d’agir tous les jours de l’année pour les petits producteurs du commerce équitable. Ces petits producteurs sont plus d’un milliard sur Terre et ils représentent avec leurs familles plus de 4 milliards d’individus, soit plus de 2/3 de la population mondiale.

Le commerce équitable qui entend participer à leur développement n’est donc pas un épiphénomène, mais bien un enjeu majeur, tout comme le réchauffement climatique. Pour l’instant le CE n’aide qu’un million de ce milliard d’agriculteurs, soit à peine un sur mille.

Il ne faut pas parler et acheter équitable une seule fois par an, mais bien tous les jours de l’année, car les conditions du commerce international sont bien totalement injustes au quotidien pour ces producteurs oubliés du système. Ces petits producteurs ne reçoivent comme rémunération en moyenne que 30 à 50% du coût réel de production de leur produit, ils sont surexploités et sans aucun moyen pour faire face à ces inégalités : pas de moyen financiers, de communication, pas de formation, ni même de terre pour certains. Ils gagnent en moyenne 200 à 500 euros par an, dans des sociétés de plus en plus ouvertes aux marchés mondiaux et où tous les prix flambent.

C’est pourquoi l’enjeu est à présent d’intégrer l’achat équitable au maximum comme un achat de tous les jours, un acte d’achat banal, et non pas exceptionnel, une fois l’an lors de la quinzaine du commerce équitable (du 8 au 23 mai cette année). Il en va de la cohérence du mouvement et de la survie de ces familles. On a souvent tendance à minimiser ou ostraciser les mouvements comme l’agriculture biologique ou le commerce équitable, peut-être parce qu’on se culpabilise. On préfère croire en effet que ces systèmes sont marginaux, bancals, voire douteux.

Non, l’agriculture biologique c’est tout simplement la manière la plus naturelle de produire nos denrées alimentaires, et le commerce équitable la manière dont nous aurions toujours dû faire du commerce, par respect pour la Nature et les Hommes. Tout simplement par respect pour soi-même. Car ne pas respecter l’autre c’est avant tout se manquer de respect. Nous avons perdu ces notions au profit d’un égoïsme sans borne et d’un développement aveugle et sans perspective. Il ne s’agit pas de s’en affranchir 15 jours par an, mais de changer radicalement notre vision et nos actes de tous les jours. Pour notre propre bien être, celui de la Planète et surtout celui de nos enfants.

- Le site d’Alter Eco

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Né en 1973 à Reims (Marne), Tristan est diplômé de HEC. Il a fondé Alter Eco en 1998. En 2008 il lance Pur Projet. Tristan vit en Thaïlande près de Chiang Mai depuis 2010 et chronique pour Terra eco depuis 2009.

5 commentaires
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  • Bonjour,

    Sur le blog d’Alter Eco, nous sommes plusieurs à s’étonner de l’usage d’huile de palme dans la fabrication de certains produits. Bien entendu, on ne parle pas ici d’huile de palme responsable de déforestation en Asie du sud-est puisqu’Alter Eco se fournit en Colombie où la plantation est en cours de certification RSPO. Terra Eco a toutefois très bien montré dans son numéro d’avril (http://www.terra-economica.info/A-q...) que cette certification a de nombreuses lacunes.

    Autre point nom abordé, la qualité nutritionnelle de l’huile de palme vis à vis de notre alimentation est très peu recommandée (cf. mes commentaires sur le blog d’Alter Eco : http://blog.altereco.com/2010/04/06...).

    12.04 à 10h44 - Répondre - Alerter
  • Le message de Tristant LECONTE est beau mais sonne faux. Mais ce qu’il faut dire c’est que le problème central c’est la grande distibution !!! Et donc collaborer avec elle n’est pas la solution, bien au contraire. C’est la grande distribution qui est liée avec les multinationales qui elles même organisent le marché selon des principes non-équitables. La seule référence à l’agriculture symbolise bien le probléme.
    Le commerce équitable ne doit donc pas faire alliance avec le grande distribution, c’est tout simplement incohérent.

    11.04 à 20h03 - Répondre - Alerter
    • Je suis comme vous contraire à la grande distribution. Thierry Leconte itou. Il a jadis essayé de lancer sa marque mais ca s’est, comme on dit, "cassé la gueule". Parce que c’était trop peu visible... Pour toucher le maximum de gens, pour offrir un débouché rentable à ces petits producteurs, il fallait exposer les produits là où vont les gens : dans les super et hypermarchés. C’est soit un pacte avec le "diable", soit faire mauvaise fortune bon cœur... Bref, c’est un peu bancal mais cela s’est fait après moult essais qui n’ont rien donné.
      Et si cette alliance contre nature permet à de petits producteurs d’avoir un revenu décent...
      J’ai personnellement quelques réticences devant le discours de certaines personnes qui vilipendent certains aspects de notre société (la grand distribution, le fast-food, l’exploitation des minuers... mais qui ne proposent rien d’autre que de faire table rase. Haro sur la grande distribution ! Oui, mais elle répond à un besoin, comme elle créé ces besoins. Plutôt que de nous attaquer aux symptômes (la grande distribution, le fast-food...) intéressons nous aux causes (l’individualisme, la compétition à outrance, les petits salaires, le culte de l’argent roi...)

      18.04 à 18h55 - Répondre - Alerter
  • Je commence a prendre conscience que l’on peut aider ces producteurs a mieux vivre meme si les chiffres sont plutot faibles. Ca n’empeche pas d’acheter assez souvent des produits equitables. J’essais de consommer local puis bio puis equitable (dans cet ordre).

    Un point negatif, surtout pour le thé en sachet (car pas tjs en vrac), les sachets sont dans un platique (ou papier) en plus de la boite. Faites comme certains en laissant juste les sachets dans la boite sans surplus !!!

    8.04 à 15h08 - Répondre - Alerter
  • Bonjour,

    A l’orée de la mondialisation dont les maîtres mots sont profit et usurpation d’identité,voilà un repère où jaillissent espoir et humilité pour l’humanité.Tristan Lecomte est probablement l’homme incarné par Gandhi qui somme les riches de vivre normalement pour que les pauvres puissent simplement vivre. A consommer sans modération ! Mais n’oubliez pas comme disait Montaigne "C’est une belle harmonie quand le faire et le dire vont ensemble."

    Khambay
    ( ktnet )

    8.04 à 12h13 - Répondre - Alerter
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