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L’écologie grandeur nature au Loubatas

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L'écologie grandeur nature au Loubatas
 
Situé dans un écrin de forêt provençale, un gîte bioclimatique sert d'outil pédagogique à des sorties scolaires résolument vertes.
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ÉCOLOGIE SOCIÉTÉ ÉCONOMIE
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"Au Loubatas l’électricité vient majoritairement de panneaux solaires". Jusqu’à présent sagement alignée, une ribambelle d’écoliers se rue d’un côté, signe que la réponse à la question posée est "Oui". Carole Prack, l’animatrice de l’éco-gîte qui accueille cette classe de CM1, poursuit : "au Loubatas on boit de l’eau de pluie." Hésitation dans les rangs. Ceux qui sont partis du côté "Non" doivent justifier leur choix. "Elle vient d’un forage à 80 mètres de profondeur", assure l’un d’entre eux. Le jeu de piste de la veille, consacré à la découverte de cette maison pas comme les autres, a visiblement rempli son objectif.

Déjà venue il y a trois ans, l’institutrice Sabine Guenette en redemande : "on apprend les choses d’une autre manière, on n’est pas enfermés. Il y a tout le matériel pour faire des petites expériences avec en plus le côté vie collective. C’est l’occasion de toucher de près des choses que peu de gamins voient. Cela va jusqu’à l’alimentation, car certains mangent très mal". A table, les carottes râpées et les betteraves rouges bio rencontrent un étonnant succès. Après le repas et une petite récré dans les bois, l’arrivée de la camionnette du livreur permet à certains de montrer leurs muscles en donnant un coup de main pour porter les cagettes. Et d’apprendre au passage à quoi ressemblent des épinards tout frais cueillis...

Tableau de bord des consommations

Avec son grand tableau de bord qui affiche en temps réel les consommations des différentes pièces, ses toilettes sèches, mais aussi son cadre idyllique dans la forêt provençale, "le bâtiment en lui-même est un outil pédagogique", explique Maurice Welhoff, directeur du centre. Il fait partie des fondateurs de l’association, qui fête sa trentième année. Après des incendies qui ont ravagé 32 500 hectares, nous étions quelques-uns à vouloir agir pour la prévention des incendies. On s’est progressivement orienté vers un projet de centre permanent et on a appris qu’il y avait ce terrain de 7 hectares constructibles, donné par une institutrice", raconte-t-il. Construit pendant près de 10 ans avec la participation de chantiers internationaux, le gîte a reçu le label Eco-gîte de France, créé en 2005.

De l’association d’étudiants Fac Verte aux éco-délégués des lycées de la région, les formations sont à la carte. Pendant leurs cinq jours passés au Loubatas, nos écoliers de Saint-Chamas vont eux devenir des pros des questions énergétiques. Des renouvelables à l’effet de serre en passant par l’épuisement des ressources fossiles, le programme théorique est complet. "Je ne peux pas concevoir de parler aux enfants d’économies d’énergie si je n’ai pas démonté tout le système avant", justifie Carole Prack. Mais une large place accordée aux travaux pratiques. Les élèves doivent ainsi comprendre comment orienter un panneau photovoltaïque pour faire marcher une mini-pompe à eau. Séance d’arrosage garantie. Un peu plus tard, l’ambiance est à la compétition acharnée pour construire le meilleur cuiseur solaire avec miroirs, saladiers en verre et matériau isolant.

Priorité aux économies

Autant dire "que certains gamins font la révolution en rentrant chez eux, même si ce n’est pas généralisable. Et il faut faire attention à ne pas tout faire porter sur eux, car ils n’ont pas la possibilité d’agir sur beaucoup de choses", commente Carole Prack. Le message se tourne donc surtout vers des économies d’énergie et d’eau. "Savez-vous que les gens ont parfois une quinzaine d’appareils en veille chez eux ?", lance-t-elle aux écoliers. Pas tellement surpris, ils n’ont aucun mal à citer une flopée de gadgets électroniques constamment branchés à leur propre domicile. Suit un rapide calcul du surplus de consommation pour une simple télé, histoire de prendre la mesure de l’enjeu.

Accompagnant son fils Téo, Francis reste lucide : "il regarde beaucoup de reportages sur les animaux, la planète. Mais c’est comme tous les petits : on est beaucoup trop dépendant de notre confort". Lorsque l’après-midi il leur faut choisir un projet de construction, la réponse fuse : « une Nintendo DS solaire ». La pédagogie est affaire de temps.

A lire aussi sur terraeco.net :
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  • mlanie : Excellent !

    Je trouve cette initiative excellente, car rien de tel que de pouvoir montrer réellement aux enfants que cela est possible !
    J’espère de tout cœur que cela fera des émules...
    Et perso, j’irai bien y faire un tour ;)
    Amicalement,
    Mélanie

    7.04 à 09h37 - Répondre - Alerter
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