10h : le siège historique de Terra se remplit. Nantes est baignée de soleil. C’est parti pour le 125ème bouclage du magazine.
Présentation des équipes :
A la rédaction en chef du mag, Karen Bastien, low impact woman. Elle ne mange pas, elle ne dort pas. Parfois elle parle. On raconte du côté de Saumur qu’elle a fait ses gammes dans la cavalerie. Pas facile de la suivre au train. Alliée de la première heure. Quatre poumons au bas mot.
A la baguette artistique, Denis Esnault. L’homme du Perche, dijonnais d’adoption. Ne se sépare jamais de son Piaggio. Il rêve d’une couverture à la New Yorker pour Terra eco depuis son entrée dans l’aventure. Espère une paire de tongs et une entrée moitié prix pour le Katorza pour son anniversaire.
A l’édition, Maïté Darnault. Elle vient d’embarquer à bord du navire Terra. Prudente, elle est restée dans les locaux parisiens du magazine. Alors, il est sympa notre couloir ?
Au Web, Julien Kostrèche, le rédacteur en chef. Cette semaine, il regardera la bataille de loin. Courage, Julien, nous sommes avec toi.
A Paris, au Web, elle aussi : Karine Le Loët, l’infatigable. Les pubs britanniques la pleurent tous les soirs, elle qui fut longtemps correspondante à Londres. Célèbre dans les rues de Copenhague pour son incroyable sens de l’orientation et ses sourires par tous les temps.
10h01 : Denis fait une pause. L’équipe commerciale a débuté la journée à fond les ballons. L’équipe informatique attend son boss perdu dans un tgv. Quant au staff administratif, il découvre avec effroi la quantité de courriers en attente dans les boîtes mails.
11h00 : La rédaction a cerné l’ampleur de la tâche. Une grosse douzaine d’articles ancrés chez le directeur de la rédaction, une couverture qui n’a convaincu que le serveur de chez Lizette (notre cantine), un illustrateur à sélectionner... Bref notre fardeau de tous les mois.
11h01 : Denis nous explique le nouveau nouveau nouveau modèle économique d’Irreverent, une revue underground - la sienne - disponible partout où on en a besoin.
13h00 : La rédaction se sépare entre crêpes - eh oui Maïté, à Nantes on sait manger - et Hachis parmentier. On enchaîne sur une réunion comme seule Terra sait les organiser : en retard, trop longue, sans coup à boire et pas drôle. Mince. Mais on changera ça l’année prochaine. Regard en coin pas très sympa de Kadija Nemri, la directrice commerciale de Terra, qui ne voit pas bien l’intérêt de cette chronique. Mais s’interroge tout de même si le principe ne pourrait pas être commercialisé dans un pack-kit-média super quali.
16h00 : Walter Bouvais annonce qu’il quittera Nantes pour Angers dans quelques minutes. Et alors ?
16h30 : Karen mange une pomme.
17h00 : bonne nouvelle. Suite à l’intervention de l’ensemble du service informatique, je parviens à ouvrir ma boîte mail.
17h01 : Ma boîte mail bloque l’ordi, que je redémarre.
17h30 : Une réunion autour de la couverture s’improvise. Les 10 propositions au mur ne recueillent aucun suffrage. Je reste optimiste sur la fin de semaine.
17h45 : Morgan, stagiaire à la rédaction préfère quitter les lieux. L’ambiance se détériore.
18h00 : François Meurisse, SR à Paris lui aussi, pointe son nez sur Skype. Je tente de lui répondre, mais ma boîte mail fait bugguer la conversation.
18h30 : Denis lance l’idée d’une pause Coca. Sa proposition fait un flop.
19h00 : Les bureaux sont déserts. Les cerveaux commencent à fonctionner. Je parviens à exécuter la même tâche pendant plus de 10 minutes consécutives. Je fais une pause pour fêter ça.
20h00 : Alerte à Marseille. Julien Vinzent, correspondant scientifico-décrypteur-journaliste lance une bouée dans la Méditerranée. Tous ses interlocuteurs sur le nucléaire se sont défilés, la newsletter quotidienne du Web va se sentir orpheline. Il part au cinéma se changer les idées.
21h00 : Extinction des feux à Terra. Je ramène Karen à son hôtel. Direction la maison.
22h30 : Quiche aux épinards, fromage blanc, jus d’abricot... le lundi touche - déjà - à sa fin.
23h00 : J’ouvre un dictionnaire pour vérifier le sens du mot "quotidienne". C’est bien cela : la newsletter quotidienne avec les infos du Web part bien tous les jours. Je bénis Julien Vinzent.
23h30 : Je pense à aller fermer les volets.
23h31 : Je me souviens que la maison n’a pas de volets.
23h32 : Je me souviens que Karen Bastien, la rédactrice en chef du mag, attend les articles validés.
23h33 : Je décide d’interrompre ma chronique et de nous retrouver demain.
23h34 : Personne ne me répond. Je décide donc de passer outre. A demain.
(Crédit photo : DR / La paire de tongs de Denis Esnault)
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