"La compagnie Ryanair jure que sa politique n’est pas menée contre les syndicats mais pour les employés. Tant mieux. Nous sommes ravis de l’aider à le prouver." C’est en des termes grinçants que la Fédération internationale des syndicats de transports (ITF) a inauguré le site Internet www.ryan-be-fair.org, sorte de syndicat virtuel à destination des personnels de la compagnie européenne à bas coûts (low cost). Il est vrai que le patron de Ryanair, Michael O’Leary, traîne une sévère réputation anti-syndicale. Aux pilotes de sa compagnie qui, dernièrement, envisageaient la création d’un mouvement, celui-ci aurait rétorqué : "Vous êtes libres d’aller voir ailleurs." Le même O’Leary s’opposerait fermement à quelque type de négociation salariale que ce soit avec des représentants syndicaux. En Suède, la compagnie est accusée de contourner la législation, pour faire travailler ses employés 64 heures par semaine - au lieu des 38,5 de la convention collective - en ne leur accordant que 20 jours de congés annuels (au lieu de 25). Avec ce site, l’ITF dit offrir à tous les salariés de la compagnie une tribune. Et dit attendre de pied ferme les avocats de la direction de Ryanair qui oseraient s’attaquer à la liberté d’expression.
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