Le Havre : de l’eau dans le gaz

La filiale de Poweo, Gaz de Normandie, a annoncé mardi 19 janvier la suspension des travaux durant 6 mois sur le terminal méthanier du Havre. En cause la flambée inattendue du coût de l’installation, si l’on en croît Bruno Lareede, directeur adjoint du projet : peut-être 1 milliard au lieu des 500 millions prévus initialement. Le projet, qui avait reçu en mai dernier le feu vert du cabinet de Jean-Louis Borloo, n’est pas pour autant abandonné.Gaz de Normandie part à la recherche de nouveaux partenaires et espère poser la dernière pierre en 2013-2014. Les opposants à ce projet ont toutefois accueilli cette annonce de Powéo avec une certaine joie et ne veulent pas croire pas au redémarrage du chantier.

Deux terminaux méthaniers existent d’ores et déjà en France : celui de Fos Takin près de Marseille et de Montoir de Bretagne, non loin de Saint-Nazaire. D’autres devraient voir le jour prochainement sur le littoral français, à Fos Cavaou non loin du précédent port méthanier de Fos-sur-mer, et à Dunkerque. Tous les projets cités vantent leurs efforts pour limiter leur impact environnemental (rejet des eaux usées, volume sonore, gaz à effet de serre...). Celui du Verdon, près de Bordeaux, n’a en tout cas pas convaincu. L’’État a décidé en juillet dernier de ne pas donner suite au projet de la société 4Gas, qui, s’estimant lésée, l’a aussitôt attaqué en justice.

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