Le ministre de l’Economie argentin, Roberto Lavagna, veut mettre un sérieux coup de frein aux capitaux flottants. Ces flux spéculatifs, qui entrent et sortent selon l’humeur du marché, auront à présent l’obligation de se fixer au moins six mois dans le pays. C’est que Buenos Aires craint que leur entrée incontrôlable fasse grimper le peso à un niveau qui pénaliserait ses exportations. Le symbole est fort : l’ex-"bon élève" du Fond monétaire international (FMI) semble se ranger à l’avis du Prix Nobel Joseph Stiglitz qui, dans sa Grande Désillusion (éd. Fayard), estime que les nations les plus résistantes aux crises, en Asie notamment, sont celles dont les Etats n’ont pas renoncé à intervenir dans leurs économies ? Le FMI lui-même la joue modeste et ne bronche pas pour cette fois. En 1998, il avait tancé la Malaisie pour avoir rétabli un strict contrôle des changes - mesure qui s’était avérée salutaire a posteriori.
-
Terra eco
-
Terra eco
Affichage : Voir tout | Réduire les discussions